La fin des avantages pour les anciens ministres et premiers ministres ?

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Article rédigé par France 2 - J. Cholin, M. Genss, L. Haedrich, M. Bouvier, R. Monjanel - Édité par l'agence 6Médias
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Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé vouloir supprimer les avantages dont bénéficient les anciens ministres, tels que les voitures avec chauffeurs, ou encore les protections policières. Ces dispositifs coûteux pourraient ainsi être revus. Avec quelles économies à la clé ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Gabriel Attal début 2024, puis Michel Barnier, François Bayrou l'hiver dernier... quatre gouvernements en un an et demi, et autant d'avantages accordés aux différents ministres. Alors, dernier nommé à Matignon, Sébastien Lecornu veut limiter les frais pour donner l'exemple et réaliser des économies. "Ça peut être utile, je pense que ça permettrait à certains de redescendre sur terre", explique un passant. "Mais je pense que ce n'est pas la priorité du tout et que c'est, du coup, une sorte de diplomatie pour détourner l'attention", estime quant à elle une jeune femme.

Quels avantages pour les ministres ?

Dans le détail, chaque ancien ministre voit son salaire maintenu pendant trois mois, le temps de rebondir. Pour les anciens premiers ministres, c'est un peu plus : un véhicule avec chauffeur et un secrétariat particulier pendant dix ans. Une limite de temps qui ne s'applique qu'aux premiers ministres passés à Matignon après 2019. Résultat, Édith Cresson, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin ou François Fillon ont coûté 150 000 euros à l'État l'année dernière, jusqu'à 207 000 euros par an pour Dominique de Villepin, qui s'est dit ouvert à une révision de ses avantages.

"Moi, je suis pour la suppression de toute forme de privilèges et je trouve tout à fait normal que les premiers ministres donnent l'exemple", s'était exprimé ce dernier le 14 septembre sur M6. Au total, les anciens premiers ministres coûtent à l'État 4,5 millions par an. Un coût parfois indispensable pour assurer leur sécurité, notamment.

"La protection policière n'est là que si elle est nécessaire et, donc, si on la considère comme nécessaire, c'est qu'il y a une raison. De l'autre côté, l'indemnité est également relativement nécessaire pour quitter la fonction", détaille Benjamin Morel, maître de conférences en droit à Paris Panthéon-Assas. En début d'année, le Sénat avait adopté un amendement supprimant ces avantages contre l'avis du gouvernement, amendement finalement rejeté en commission.

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