Incendie meurtrier dans l'Aude : malgré l'ampleur du brasier, peut-on parler "mégafeu" ?

Publié le 08/08/2025 15:27

Temps de lecture : 1min - vidéo : 1min

France 2 - J. Wild, S. Piard, B. Bervas - Édité par l'agence 6médias.

France Télévisions

L’incendie d’une ampleur exceptionnelle a surpris par sa vitesse de propagation dans l'Aude. Il a ravagé l'équivalent d'une fois et demie la surface de Paris, ce qui fait de lui l’un des plus dévastateurs depuis un demi-siècle en France. Mais peut-on pour autant parler de mégafeu ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Lorsque l'on assiste à un incendie aussi puissant que celui de l'Aude, on use de tous les superlatifs. Et pourtant, ce feu, certes historique en France, n'est pas considéré par les pompiers comme un mégafeu.

La définition varie d'un continent à l'autre, mais trois critères font consensus. D'abord, l'ampleur du feu, exceptionnelle par sa vitesse de propagation ou par la superficie brûlée, les coûts humains, économiques et écologiques, et les moyens de lutte engagés.

Aucun mégafeu en France

La France n'a jamais connu de mégafeu. Ni l'incendie de Landiras survenu il y a trois ans, ni celui de l'Aude plus récemment ne rentrent dans cette catégorie, contrairement au feu de Los Angeles en début d'année. "Le feu de l'Aude n'est pas devenu un feu tel une guérilla urbaine comme nous avons pu le voir à Los Angeles où le feu a pénétré les villes. [...] Ce sont deux endroits totalement différents qu'on ne peut pas comparer, mais effectivement, aux États-Unis, c'était un mégafeu compte tenu du fait que cela a mis à plat et à vide toute une région et toute une ville", explique le commandant Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.

D'autres mégafeux récents sont à relever, comme ceux du Canada en 2023 et d'Australie en 2019. À l'avenir, ils seront plus nombreux sous l'effet du réchauffement climatique.