Hautes-Alpes : à la découverte du Guil, rivière sauvage au cœur du parc naturel du Queyras

Publié
Temps de lecture : 3min - vidéo : 5min
Article rédigé par France 2 - O. Poncelet, C. Vignal, H. Horoks - Édité par l'agence 6médias.
France Télévisions

Dimanche 10 août, le journal de 13 H vous emmène pour une escapade sportive et rafraîchissante dans les Hautes-Alpes sur le Guil, rivière sauvage au cœur du parc naturel du Queyras, réputé pour ses gorges vertigineuses et ses villages perchés.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Ses eaux cristallines serpentent entre les montagnes des Hautes-Alpes. Le Guil est une rivière sauvage dont les gorges vertigineuses attirent les amateurs de sensations fortes. Réunis sur le même bateau, pour une famille de Marseille, descendre le Guil, est une petite épopée. Thibaut Mansuy veille sur leur sécurité, à la barre. En kayak ou en rafting, il navigue depuis ses 14 ans dans les torrents.

Le Guil fait partie des rivières les plus difficiles de France. Tous les moniteurs de rafting ne peuvent pas évoluer sur ses flots chahutés. "On a un diplôme spécial à passer pour naviguer sur le Guil. C’est un environnement de haute rivière, classé en 3, 4 et 5. On ne peut pas emmener du public sans avoir le diplôme adapté. Il y a plein de choses à savoir sur la sécurité", explique le moniteur de rafting. Chaque passage délicat porte un nom. Pour leur premier rapide, c’est la Saignante. La coordination est primordiale. Quand on dit "Banzai", il faut lever les rames et se blottir au centre du bateau. Le courant se calme. C’est l’occasion d’admirer le paysage façonné par l’érosion. Avant d’être un torrent, le Guil était un glacier qui a creusé la roche pendant des milliers d’années.

Découvrir le Guil en via ferrata

Les falaises de calcaire sont un fabuleux terrain de jeu pour les amateurs de grimpe. Trois étudiants sont venus entre amis se confronter à la paroi. Une via ferrata permet de suivre le cours du Guil en surplomb et en sécurité. "C’est assez vertigineux mais très sympa", indique Sarah Fargere, étudiante. Flottant au-dessus de l’eau, leur progression est lente, contemplative, et bercée par le grondement de la rivière en contrebas. "Le bruit de l’eau derrière, ça fait sympa", confirme Elie Dumont, étudiant. Une partie des équipages de rafting doit aussi passer par la falaise.

Mais le Guil peut aussi se montrer meurtrier. En 1957, le cours d’eau fit deux victimes et causa pas mal de destructions. Certains stigmates demeurent aujourd’hui. "Il y avait 14 ponts avant sur le Guil. Il y en a 12 qui ont été détruits lors de l’incident, sur 14", rapporte Thibaut Mansuy.

Il y a aussi quelques ponts suspendus pour le plaisir et le frisson des grimpeurs. Et ils ne sont pas au bout de leur vertige. Car la sortie de leur via ferrata se fait par le haut, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du vide. Après deux heures d’escalade, ils atteindront Fort Queyras. Ses remparts, remaniés par Vauban, culminent au-dessus des gorges. Tous emportent avec eux des souvenirs forts en émotion.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.