Canicule : mesurer l'impact des fortes chaleurs sur le corps via des capteurs

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Article rédigé par France 2 - J. Heins, M. Petitjean, G. Liaboeuf - Édité par l'agence 6Medias
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Fatigue, manque de concentration, perte d’appétit… Pour la première fois en France, des chercheurs en santé étudient le stress thermique provoqué par ces hautes températures. 180 volontaires se promènent en Île de France avec un drôle de sac à dos bourré de capteurs.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Un soleil de plomb avec des conséquences sur le corps que les passants ressentent fortement en cette période de canicule. "On ne récupère pas vraiment la nuit parce que la température ne descend pas beaucoup, on dort moins bien", livre un couple. Et un autre passant d'ajouter : "Ça nous empêche de réfléchir, ça nous irrite plus, on n'a pas trop envie de bouger."

Un stress thermique étudié par des chercheurs en santé, une première en France. Sur le dos des volontaires, on peut apercevoir un sac un peu particulier. Les drôles de formes qui en sortent sont des capteurs. "C'est tout léger, ça ne me dérange pas", explique Myriam, qui participe à l'étude comme volontaire. Ils enregistrent température, humidité, mouvement d'air et radiation thermique sur tous les trajets de cette Parisienne.

Une étude complète

Durant quatre jours, ses données corporelles seront également relevées : rythme cardiaque, tension ou encore température de la peau. Son appartement fait aussi office de laboratoire. Un capteur solaire est utilisé pour mesurer l'exposition du logement. Près du lit, un nouvel appareil mesure l'impact de la chaleur dans l'atmosphère, notamment rejetée par les objets et le bâtiment. "Dans les périodes de vagues de chaleur comme aujourd'hui par exemple, c'est hyper important pour nous d'avoir la température dans le logement et puis en fonction aussi de tout ce qui est isolation des murs, du plafond, etc.", explique Clélie Dureau, ingénieur d'étude à l'INSERM.

Les températures en France devraient augmenter de 4 degrés d'ici 2100. Cette étude pourrait donner quelques clés pour s'adapter. Toute la population est concernée. "On a souvent tendance à se focaliser, à raison, sur les personnes âgées et les enfants, qui sont effectivement des populations vulnérables à la chaleur. Mais à côté de ça, il existe bien d'autres facteurs de vulnérabilité, et c'est justement ces multiples facteurs de vulnérabilité qu'on veut aller chercher dans la population", ajoute le directeur de recherche à l'INSERM, Basile Chaix. 180 personnes participent à cette expérience en Île-de-France jusqu'à la fin de l'été. Les résultats devraient être connus l'an prochain.

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