Le Parlement adopte définitivement la controversée proposition de loi agricole Duplomb

Soutenu par le gouvernement, le texte a été adopté mardi par 316 voix, contre 223, dans un ultime vote, mardi, à l'Assemblée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Fleur Breteau, membre du collectif Cancer colère, réagit depuis la tribune publique après l'adoption de la loi Duplomb sur l'agriculture, à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juillet 2025. (GUILLAUME BAPTISTE / AFP)
Fleur Breteau, membre du collectif Cancer colère, réagit depuis la tribune publique après l'adoption de la loi Duplomb sur l'agriculture, à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juillet 2025. (GUILLAUME BAPTISTE / AFP)

Sans surprise, le texte a divisé l'Assemblée nationale. Le Parlement a définitivement adopté, mardi 8 juillet, la proposition de loi agricole Duplomb-Menonville, comprenant entre autres une mesure décriée de réintroduction sous conditions d'un pesticide néonicotinoïde. Initié par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI, centre), le texte, adopté par 316 voix contre 223 lors d'une dernière séance tendue dans l'hémicycle, est présenté comme l'une des réponses au mouvement de protestation des agriculteurs durant l'hiver 2024.

La majeure partie de la coalition gouvernementale a voté pour, tout comme l'extrême droite, estimant le texte nécessaire pour les agriculteurs. La gauche et les écologistes se sont très largement opposés à une proposition, vue comme "trumpiste" et qualifiée de "recul majeur". Les députés de La France insoumise, du Parti socialiste et du groupe Ecologistes au Sénat ont annoncé sur les réseaux sociaux qu'ils comptaient saisir le Conseil constitutionnel.

Greenpeace déplore un "jour noir pour la santé publique"

Installée dans une tribune de l'hémicycle au moment du vote, Fleur Breteau, fondatrice du collectif Cancer colère, a fait part de son mécontentement devant les députés peu après l'annonce des résultats, sous les applaudissements de la gauche. Dans un communiqué, l'ONG Greenpeace France a quant à elle fustigé "un jour noir pour la santé publique et l'environnement"

Réclamée par la FNSEA, principal syndicat du secteur agricole, "pour mettre fin à des surtranspositions franco-francaises", cette loi est critiquée par la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole français. "Le vote de cette loi entérine qu'une majorité d'élus continue à promouvoir un modèle agro-industriel qui ne répond en rien aux attentes du monde paysan. Toute la colère qui nous a fait descendre dans la rue l'an dernier, c'était pour demander un revenu digne", a réagi Fanny Métrat, porte-parole de la Confédération paysanne.

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