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Un décret limite à dix ans l'attribution d'un secrétaire particulier aux anciens Premiers ministres

Le décret prévoit toutefois de maintenir la possibilité de bénéficier "sans limitation de durée" d'un véhicule avec chauffeur.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 22/09/2019 15:33 Mis à jour le 22/09/2019 16:06

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Le Premier ministre Edouard Philippe, le 20 septembre 2019, lors d'un discours au congrès de l’association des maires ruraux, à Eppe-Sauvage (Nord). (FRANCOIS LO PRESTI / AFP) — Le Premier ministre Edouard Philippe, le 20 septembre 2019, lors d'un discours au congrès de l’association des maires ruraux, à Eppe-Sauvage (Nord). (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Le gouvernement limite les privilèges accordés aux anciens Premiers ministres. Ces derniers, qui pouvaient bénéficier à vie d'un secrétaire particulier, n'y auront plus droit que pendant dix ans, et jusqu'à leurs 67 ans, selon un décret paru dimanche 22 septembre au Journal officiel. Ils conservent toutefois la possibilité de bénéficier "sans limitation de durée" d'un véhicule avec chauffeur.

"Pour les anciens Premiers ministres dont les fonctions ont cessé avant la publication de ce décret, la durée de dix années sera décomptée à partir de cette publication et sans limite d'âge", est-il souligné. Onze anciens chefs de gouvernement – décompte excluant Jacques Chirac, qui a également été président de la République – sont potentiellement concernés par ce décret. Dans la liste se trouvent notamment Lionel Jospin, François Fillon, Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault.

Un souhait du gouvernement

Le décret précise que ces moyens, alloués "sur leur demande", ne le sont pas aux "anciens Premiers ministres qui disposent d'un soutien équivalent pour l'exercice d'un mandat parlementaire, d'un mandat d'élu local ou d'une fonction publique". Le texte concrétise en partie un souhait d'Edouard Philippe qui avait indiqué en février à propos de cette "tradition" avoir "pris la décision de faire en sorte que les moyens qu'on attribue aux anciens Premiers ministre ne soient pas accordés à vie, mais pendant dix ans". "Vous allez me dire que c'est trop, moi je vous dis que c'est mieux qu'avant", avait-il souligné.