Elu président des Républicains, Bruno Retailleau "a les épaules" pour être président de la République, assure Gérard Larcher

Le président du Sénat affirme qu'il "peut y avoir plusieurs" hommes et femmes capables d'incarner la droite pour l'élection présidentielle de 2027.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Gérard Larcher, président Les Républicains du Sénat, invité de France Inter, jeudi 22 mai 2025. (FRANCE INTER)
Gérard Larcher, président Les Républicains du Sénat, invité de France Inter, jeudi 22 mai 2025. (FRANCE INTER)

Bruno Retailleau "a les épaules" pour être président de la République, assure, jeudi 22 mai sur France Inter, le président du Sénat Gérard Larcher, après l'élection du ministre de l'Intérieur à la tête des Républicains dimanche. "Mais c'est un homme pragmatique, un homme de bon sens, la présidentielle, ce sera le rendez-vous que nous examinerons après avoir franchi la colline des municipales", nuance-t-il. "Il peut y avoir plusieurs" hommes et femmes capables d'incarner la droite, "nous verrons qui s'imposera, et c'est pour ça que le rendez-vous est dans un an, d'abord, occupons-nous de proposer aux Français un projet", insiste Gérard Larcher.

La stratégie actuelle des LR est pour le moment pointée du doigt pour sa proximité avec les idées de l'extrême droite, notamment par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui dénonce une "dérive tragique" de son ancien camp. "L'évolution de ce parti politique que l'on appelait la droite républicaine, c'est en fait une droite réactionnaire, ultra-conservatrice, identitaire, qui fait la course avec le Rassemblement national", a-t-il taclé sur franceinfo mardi. "Quand j'entends Monsieur Retailleau sur bon nombre de sujets, j'ai du mal à faire la différence avec ce que dit le Rassemblement national", a-t-il poursuivi.

"Sur un certain nombre de sujets, avec Dominique de Villepin, dont j'ai été le ministre, j'ai du mal à faire la différence avec des propos tenus par l'extrême gauche", rétorque Gérard Larcher. "Sur le fond, il y a une vraie différence" avec le Rassemblement national, estime-t-il, "par exemple sa vision sur l'économie, sur l'équilibre de la société, sur la laïcité, Bruno Retailleau, c'est tout autre chose que Jordan Bardella".

Gérard Larcher estime par ailleurs que "Jordan Bardella, comme Marine Le Pen, sont très inquiets de voir Bruno Retailleau réoccuper un espace politique qu'ils pensaient avoir conquis". A lui désormais de reconquérir "des électeurs, qui, pour certains, avaient pu aller vers le Rassemblement national, d'autres avaient pu aller vers Emmanuel Macron, c'est notre objectif", affirme le président du Sénat.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.