Le sénateur d'extrême droite Stéphane Ravier sera jugé en décembre pour des faits de favoritisme
La justice lui reproche d'avoir contourné une obligation de mise en concurrence dans l'attribution d'un marché public visant à rénover le site internet d'une mairie de secteur de Marseille.
Le sénateur ex-RN et ex-Reconquête Stéphane Ravier sera jugé le 2 décembre pour "atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics", a appris l'AFP, mercredi 17 septembre, auprès de la chambre économique et financière du tribunal correctionnel de Marseille.
Les faits de favoritisme que reproche le parquet à l'élu courent de septembre 2016 à juin 2017, alors qu'il occupait le siège de maire du 7e secteur de Marseille (13e et 14e arrondissements), acquis lors des municipales de 2014. Stéphane Ravier se voit reprocher l'attribution en partage à deux sociétés d'un marché public visant à rénover le site internet de la mairie de secteur. Or, selon le parquet, cette attribution bénéficiait à la même personne.
L'élu déjà condamné à de la prison avec sursis
Ce "saucissonnage" aurait permis, selon l'accusation, de se situer sous la barre des 25 000 euros, montant à partir duquel un marché public doit impérativement donner lieu à une mise en concurrence. Une enquête avait été ouverte en 2021 alors que la mairie de secteur avait basculé, un an plus tôt, vers la droite marseillaise. Durant l'enquête, le sénateur aurait évoqué son ignorance des modalités de passation de ce marché.
Sa nièce de 43 ans, Sandrine Ravier, qui a également été sa première adjointe puis sa remplaçante comme maire de secteur après sa démission pour cumul de mandats, ainsi que le rédacteur des marchés litigieux sont également jugés pour favoritisme.
Stéphane Ravier, qui appelle à une union des droites lors des municipales de mars 2026, attend par ailleurs d'être rejugé par la cour d'appel d'Aix-en-Provence dans un dossier de prise illégale d'intérêts. Le tribunal correctionnel l'a condamné, le 29 mai 2024, à six mois de prison avec sursis et à une inéligibilité d'un an pour avoir "œuvré illégalement" au recrutement de son fils, Thomas Ravier, à la mairie de secteur via dix contrats à durée déterminée sur une période de trois ans et demi avant que celui-ci n'accède au statut de fonctionnaire stagiaire.
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