Perquisitions chez Sébastien Delogu : le parquet de Marseille écarte tout lien avec les accusations de malversation portées par le député

Le député LFI marseillais a été visé par une double perquisition dans le cadre d'une enquête pour vol et recel de vol de documents après un signalement effectué par l'élu.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Sébastien Delogu arrive à son procès à Marseille, 7 janvier 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)
Sébastien Delogu arrive à son procès à Marseille, 7 janvier 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Contrairement à la communication erronée relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux ; notamment par Sébastien Delogu, ces perquisitions sont sans aucun lien avec l’article 40 dont [le procureur de la République de Marseille] a été saisi", fait savoir le parquet de Marseille dans un communiqué, consulté vendredi 16 mai par franceinfo.

Le parquet précise que les deux perquisitions menées jeudi, au domicile et à la permanence du député insoumis des Bouches-du-Rhône, concernent en réalité une enquête pour vol puis publication de documents sur la vie privée de l'ancien président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Isidore Aragones. Une enquête ouverte pour "vol, recel de vol, harcèlement moral par utilisation d’un service de communication en ligne, mise en danger par révélation d’informations relatives à la vie privée par voie de communication en ligne, atteinte au secret des correspondances", précise le parquet de Marseille.

En plus de ses fonctions à la tête du Crif, Isidore Aragones a également dirigé, jusqu'en octobre 2024, le conseil d'administration de la société de nettoyage Laser propreté. Une entreprise accusée d'abus de bien social et de détournement de fonds publics par le député Sébastien Delogu.

Le 24 septembre dernier, le député a publié sur son compte Instagram, une série de documents appartenant à Isidore Aragones. Dans son post, Sébastien Delogu évoque "ses liens avec l’État d’Israël, ainsi que ses projets financiers personnels, et en précisant que des gens bienveillants les leur avaient transmis", écrit le parquet de Marseille. Ces documents pourraient provenir d'une pochette volée dans le bureau d'Isidore Aragones, cinq jours plus tôt, lors d'une action syndicale dans son bureau. "Les investigations se poursuivent afin d’identifier l’ensemble des auteurs de ces faits et de déterminer les responsabilités", indique le parquet. 

"Le monde à l'envers", selon Jean-Luc Mélenchon

Dans ses déclarations à la presse, Sébastien Delogu a expliqué, jeudi, avoir été perquisitionné à la suite du signalement (article 40 du code de procédure pénale) effectué au procureur de la République. Dans un message publié jeudi sur X, Jean-Luc Mélenchon lui a apporté son soutien : "Le monde à l'envers ! Sébastien Delogu dénonce avec des documents des malversations et c'est lui qui est perquisitionné pour savoir d'où il a eu les documents."

Ce signalement concerne les contrats de nettoyage de la gare Saint-Charles de Marseille et de la station de métro associée. La société Laser propreté est notamment accusée d'abus de bien social dans ce double contrat.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.