Perquisitions chez Sébastien Delogu : "Maintenant, vous allez être perquisitionné parce que vous avez peut-être des informations sensibles", déplore le député LFI

Le député marseillais a été visé par une double perquisition dans le cadre d'une enquête pour vol et recel de vol de documents. Il va se rendre, vendredi, au commissariat.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Provence
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Le député insoumis Sébastien Delogu à Marseille, le 15 mai 2025. (PENNANT FRANCK / MAXPPP)
Le député insoumis Sébastien Delogu à Marseille, le 15 mai 2025. (PENNANT FRANCK / MAXPPP)

"Maintenant, vous allez être perquisitionné parce que vous avez peut-être des informations sensibles, ça serait catastrophique", estime le député LFI Sébastien Delogu sur "ici Provence" (ex-France Bleu) vendredi 16 mai, au lendemain des perquisitions à son domicile et à sa permanence parlementaire de Marseille. L'élu marseillais de La France insoumise a été visé, jeudi 15 mai, par une double perquisition dans le cadre d'une enquête pour vol et recel de vol de documents, concernant la société de nettoyage de la gare Saint-Charles.

Le député est convoqué, vendredi, au commissariat pour être entendu. "Je vais me rendre à la convocation, je n'ai rien à me reprocher", assure celui qui raconte que cette perquisition l'a "choqué". "C'est la première fois de ma vie qu'à 6 heures du matin, je suis réveillé par les forces de l'ordre. Je les ai regardées et je leur ai dit 'faites ce que vous voulez, vous pouvez fouiller tout ce que vous avez envie, je ne comprends pas pourquoi vous êtes là'", relate l'élu.

"Devoir de parlementaire"

L'insoumis explique avoir su seulement après la raison des perquisitions : "On me signale tranquillement que j'aurais donc partagé des documents qui seraient privés et on me demande où je me serais procuré les documents qui ont amené à ce que je dépose un article 40 auprès du procureur de la République." Sébastien Delogu affirme avoir fait son "devoir de parlementaire, c'est-à-dire dès qu'il y a un fait délictuel ou qu'il y a la loi qui n'est pas respectée, c'est un devoir d'alerter le procureur de la République et de donner les pièces qui sont en ma possession".

Il n'explique pas comment il s'est procuré les documents. "Je laisse la police faire son travail. Ce n'est pas à moi aujourd'hui de le faire, mais si on m'avait tout simplement passé un coup de fil pour me dire : 'Venez au commissariat nous expliquer comment vous avez eu ces pièces', je m'y serais rendu et j'aurais donc expliqué ça", explique-t-il.

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