"S'il doit y avoir une équipe gouvernementale, c'est pour redresser la France", plaide Jean-Louis Borloo, dont le nom revient pour Matignon

Bien qu'il démente tout contact avec Emmanuel Macron, le nom de l'ancien ministre de l'Economie revient ces dernières heures pour remplacer Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Louis Borloo, lors d'un  discours à la Convention nationale des intercommunalités, réunie à Toulouse, le 9 octobre 2025. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Jean-Louis Borloo, lors d'un discours à la Convention nationale des intercommunalités, réunie à Toulouse, le 9 octobre 2025. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

La fin du tunnel ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi 10 octobre à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s'aggraver. Le chef de l'Etat a en effet promis de nommer un Premier ministre d'ici "vendredi soir" après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d'arracher, en l'absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.

A quelques heures d'une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, dont le nom revient régulièrement par temps de crise. Sauf que ce dernier l'assure : il n'a pas reçu de coup de fil de l'Elysée.

Un gouvernement pour "gouverner", pas pour "expédier les affaires courantes d'ici 2027"

L'ancien maire de Valenciennes et ministre de Nicolas Sarkozy, officiellement retiré de la politique, n'a pas ménagé le suspense lors d'une conférence devant la Convention nationale des intercommunalités à Toulouse. Quand, dans le public, des élus lui demandent ce qu'il ferait s'il était appelé pour Matignon, il plaisante : "J'appelle ma femme !", provoquant des rires dans l'Assemblée.

La question lui est ensuite reposée et Jean-Louis Borloo répond plus sérieusement. "Je ne sais pas s'il y aura une conversation. Et au fond, ma personne n'a aucune espèce d'importance. Ce que je sais, c'est qu'il faut que ces 18 derniers mois soient utiles. Vraiment. Je souhaite que le président fasse une démarche de nomination d'un gouvernement pour gouverner la France et lui donner un cap et pas expédier les affaires courantes d'ici 2027".

Et pour ce qui est du budget à venir, qui a déjà été travaillé par les équipes Bayrou puis Lecornu, l'ancien ministre de l'Economie est sévère. "C'est un budget à 180 milliards de déficit. Ce ne va pas être un bon budget. S'il doit y avoir une équipe gouvernementale choisie par le président, c'est pour redresser, aider la France !", tacle-t-il.

L'ancien ministre a notamment plaidé en faveur d'une "union sacrée pour la jeunesse" et d'un "Etat fédéral à la française". "Notre réorganisation, c'est l'épopée de la France", a-t-il déclaré, estimant que les élus auxquels il s'adressait constituaient "l'armature de la République". Jean-Louis Borloo estime que les élus républicains de ce pays devraient pouvoir s'entendre à 80 % pour changer le quotidien des Français.

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