Démission de Sébastien Lecornu : le récit d'une nouvelle folle journée politique

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Article rédigé par franceinfo - J. Cholin, B. Gelot, L. Bazizin, M. Gensse, N. Salem, B. Veran, T. Mongellaz, P. Brame - Edité par l'agence 6Médias
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La journée du 7 octobre a été riche en déclarations et en explications. Avant celle du lendemain, au terme de laquelle Sébastien Lecornu doit mener d'ultimes négociations.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Tout commence tôt le matin, mardi 7 octobre, quand Édouard Philippe se présente face au micro de RTL. L'ancien Premier ministre s'adresse à Emmanuel Macron et lui demande de quitter le pouvoir : "Il s'honorerait si, dès lors que la France est dotée d'un budget — et c'est indispensable —, il annonçait qu'il organise une élection présidentielle anticipée, c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté".

Édouard Philippe vient de mettre le feu à la Macronie ? Un incendie fait justement rage à deux pas de l'hôtel de Matignon. Une fumée blanche, mais pas encore de solution pour le socle commun réuni autour du Premier ministre démissionnaire. Sont présents Édouard Philippe, Gabriel Attal, Marc Fesneau. Mais un grand absent : Bruno Retailleau. Le patron des Républicains s'en justifie auprès de ses troupes au Sénat : "Ce matin, j'ai décidé de ne pas aller au petit-déjeuner du socle commun car cette page est tournée".

À l'autre bout de Paris, l'opposition de gauche enchaîne elle aussi les réunions. L'une d'elles rassemble le PS, les communistes et les écologistes, mais pas la France insoumise. "Nous sommes prêts à gouverner ensemble", écrivent-ils. Ont-ils été entendus par Sébastien Lecornu, toujours chargé d'établir un compromis pour voter le budget ? Place des Vosges, il rendait hommage aux victimes du 7-Octobre en Israël, où il n'a donc pas pu répondre aux questions sur sa mission.

Le cabinet du Premier ministre se contentera d'un communiqué où il assure travailler avec ses partenaires sur les deux urgences du moment : l'adoption d'un budget et la Nouvelle-Calédonie.

Dernières heures cruciales pour Sébastien Lecornu

Pendant ce temps, une mise au point secoue les réseaux sociaux. Bruno Le Maire veut rétablir sa vérité. Celui dont l'entrée au gouvernement a déclenché la colère de Bruno Retailleau assure avoir tenté, dimanche soir, de contacter le patron des Républicains. Le standard du ministère a même cru à un canular en entendant la voix de l'ancien ministre de l'Economie.

Mardi soir, les deux leaders des Républicains, Bruno Retailleau, et le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, étaient reçus l'un puis l'autre à Matignon. Avant la gauche, mercredi matin 8 octobre. Sébastien Lecornu a encore jusqu'au soir pour boucler ses ultimes négociations.

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