COP30, pesticides, décarbonation... Ces dossiers qui attendent Monique Barbut, la nouvelle ministre de la Transition écologique
Cette économiste de formation, âgée de 69 ans, est entrée dans le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, dimanche. Elle a consacré une grande partie de sa carrière à l'environnement, notamment dans plusieurs organisations internationales ou ONG, comme le WWF France.
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Au ministère de la Transition écologique, Monique Barbut remplace Agnès Pannier-Runacher dans le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, dévoilé dimanche 12 octobre. À 69 ans, cette haute fonctionnaire a consacré une grande partie de sa carrière à l'environnement. Économiste de formation, Monique Barbut s'est vite spécialisée dans la défense de l'environnement au niveau international.
C'est elle qui, en 1992, participe à la création du Fonds mondial pour l'environnement, qu'elle sera amenée ensuite à diriger. Un dispositif destiné à financer des projets de protection de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique.
Déjà des échéances
Après avoir occupé plusieurs postes à l'Agence française pour le développement, Monique Barbut est nommée secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Puis en 2021, elle se tourne vers le monde militant, elle devient présidente du WWF France, l'ONG de défense de la biodiversité. Elle y reste jusqu'en 2024, avant d'être nommée envoyée spéciale du président de la République sur le climat. C'est donc un profil d'experte des dossiers techniques et diplomatiques.
À peine arrivée, Monique Barbut aura justement à mener des négociations au niveau international, c'est d'ailleurs dans l'intitulé de son ministère. Il y a, le 10 novembre, le début de la COP30, la conférence des Nations unies sur le climat, qui aura lieu au Brésil dix ans après l'accord historique de Paris.
Des résistances de la part d'autres ministères
Et puis au niveau national, la ministre sera attendue sur les moyens d'accélérer la transition vers une économie décarbonée. "Je dois dire aussi que je suis un peu troublée par votre façon de présenter les choses, celle de dire que la transition écologique est un coût, disait-elle en 2022, lors d'un débat sur l'environnement et l'économie. Non, ce n'est pas un coût, c'est un investissement. Aujourd'hui quand on voit le coût des inondations, parlez-en avec un certain nombre d'assureurs, le coût est lié au changement climatique. Bien entendu, il faut arriver à amener l'ensemble de l'économie dans cette perspective."
Mais Monique Barbut va aussi devoir affronter un certain nombre de résistances provenant parfois d'autres ministères. On pense notamment aux débats autour de la réintroduction de certains pesticides ou de la suspension provisoire d'aides à la transition, comme le dispositif MaPrimeRénov'.
Sa prédécesseure, Agnès Pannier-Runacher, n'avait pas manqué ces derniers mois de dénoncer des reculades en matière environnementale.
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