Reportage "C'est l'occasion pour les jeunes de s'investir en politique" : les militants Horizons se préparent à une potentielle dissolution

Le Congrès des jeunes Horizons s'est tenu samedi dans le Val-de-Marne, réunissant la jeunesse du parti fondé par Edouard Philippe. L'occasion pour les militants d’envisager l'avenir, à un peu plus d'une semaine du vote de confiance qui pourrait mener à une chute du gouvernement.

Article rédigé par Audrey Tison
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Édouard Philippe, le 30 août 2025, lors d'un discours devant le Congrès des jeunes Horizons, à Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne. (ALAIN JOCARD / AFP)
Édouard Philippe, le 30 août 2025, lors d'un discours devant le Congrès des jeunes Horizons, à Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne. (ALAIN JOCARD / AFP)

L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a fait sa rentrée samedi 30 août, avec un discours devant le Congrès des jeunes Horizons à Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne. 800 jeunes militants étaient réunis autour de leur chef, dans l'objectif des prochaines élections : municipales puis présidentielle. Mais l'actualité politique et l'échéance du vote de confiance du 8 septembre se sont invitées dans les débats.

Les militants ont beau être atterrés par la situation politique actuelle, ils ne sont pas désespérés pour autant. Les adhérents Horizons veulent croire leur chef quand il appelle les partis de gouvernement à se parler. Pour Édouard Philippe, "la question c'est : qui a envie de créer les conditions d'un dialogue pour se mettre d'accord sur un programme qui sera minimal mais qui permettra à la France d'avoir un budget, qui permettra d'éviter que nous allions plus mal ?"

"Un bloc républicain" plutôt que "des extrêmes"

Des partis, du PS aux Républicains qui se mettraient enfin à discuter ensemble, c'est la seule solution, acquiesce le jeune Matteo : "Il faut qu'une majorité se dégage et si elle peut se dégager avec quelqu'un d'un bloc plutôt républicain, hors des extrêmes, moi ça me va". Pour le militant, il faudrait ensuite pouvoir "se baser sur un contrat de majorité par la suite, un contrat de gouvernement".

Le maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, affiche également un optimisme mesuré, à huit jours du vote de confiance. "Même si l'arithmétique parlementaire n'est pas favorable au gouvernement actuel, je pense qu'il faut se battre jusqu'au bout de toute façon, assume l'édile. La question n'est pas tant sur les partisaneries que la responsabilité de chaque parlementaire."

La dissolution perçue comme une opportunité

Et que se passera-t-il si une majorité décide de renverser Francois Bayrou le 8 septembre ? Édouard Philippe craint "que la dissolution ne soit inéluctable". Les militants se préparent d'ailleurs déjà à de nouvelles élections législatives. De même que les élus : "Aujourd'hui, je me prépare à toutes les situations, affirme Vincent Thiébaut, député de la 9e circonscription du Bas-Rhin. Depuis que je suis élu en 2017, je suis en campagne permanente. La campagne ne s'est jamais arrêtée pour moi".

"Je vais continuer dans ma circonscription, à être présent, traiter les dossiers, faire beaucoup de travail de présence sur le terrain."

Vincent Thiébaut, député Horizons du Bas-Rhin

à franceinfo

La cheffe du mouvement des Jeunes Horizons, Marine Cazard, voit presque une opportunité dans cette potentielle dissolution. "Localement, on avait des jeunes qui avaient prévu de se préparer à être candidat aux municipales, mais qui sont prêts dans le cadre d'une dissolution à se présenter s'il le faut. C'est l'occasion pour les jeunes de s'investir en politique", explique-t-elle. Horizons compte bien jouer la carte de l'implantation locale aux prochaines élections, qu'elles soient municipales ou législatives.

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