"On ne censure pas forcément, a priori," un gouvernement porté par Olivier Faure, déclare le député Les Républicains Julien Dive

Julien Dive, député Les Républicains de l’Aisne, a confirmé mardi 9 septembre sur franceinfo que son parti ne participerait pas à un éventuel gouvernement conduit par Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste. Pour autant, "ça ne veut pas dire que nous le censurions", nuance-t-il, alors qu'Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre dans les "prochains jours" pour succéder à François Bayrou.

"Il faudra que nous prenions notre rôle d’opposant si c’est un gouvernement socialiste qui est instauré", mais "on ne censure pas forcément, a priori", insiste le député LR. "À un moment donné, il faudra savoir ce que la personne, au-delà du patronyme, a dans le ventre, quelle est sa volonté et avec qui elle travaille. Si c’est un gouvernement avec la dynamique du NFP et des représentants de La France insoumise, il me semble assez évident qu’on censurera", poursuit Julien Dive.

Au rayon des ambitions pour Matignon, Julien Dive s’est prononcé sur Xavier Bertrand, proche du député de l’Aisne, dont le nom circule comme possible Premier ministre : "Il est un personnage politique qui n’a pas été ministre depuis quinze ans et qui est toujours sondé entre 18 et 22 % dans les intentions, parce que c’est une personnalité qui a pris position sur le sujet auprès des Français et qui a du flair".

Cependant, il rappelle que Marine Le Pen a présenté Xavier Bertrand comme "son principal opposant" et a "mis un stop à sa nomination". Selon lui, "aujourd’hui, la donne a peut-être changé. Il appartient au président républicain de prendre un peu son courage à deux mains sur cette question", conclut-il.

Les macronistes veulent "trouver un chemin" pour se mettre d'accord

"Il faut travailler à la fois avec les Républicains et le Parti socialiste", estime également mardi, sur franceinfo, Mathieu Lefèvre, député du groupe Ensemble pour la République du Val-de-Marne et vice-président du groupe à l'Assemblée nationale. "On a le choix : soit pendant ces 20 mois, on s'entretue, on joue le chaos, soit on essaye de trouver un chemin" pour "nous mettre d'accord et pour offrir un peu de visibilité au pays dans un moment où le monde est à feu et à sang", plaide le député du camp présidentiel.

Selon lui, les échecs "des gouvernements successifs" sont liés au fait qu'ils ont cherché "à la fois la non-censure du Rassemblement national et la non-censure du Parti socialiste". Or, "ça ne fonctionne pas, les deux en même temps". Mathieu Lefèvre estime "qu'il n'y a rien à attendre du Rassemblement national", qui ne "veut que des élections anticipées".

La France insoumise, elle, "ne veut pas d'un budget pour la nation, mais la destitution du Président". Il faut donc, pour sortir de l'impasse politique, "travailler à la fois avec Les Républicains et le Parti socialiste, non pas pour que les Républicains deviennent socialistes et les socialistes deviennent macronistes, mais pour offrir un peu de stabilité au pays".