Nouveau gouvernement : "Je ne leur demande pas de soutenir les yeux fermés", précise le patron des députés MoDem, après le refus des socialistes d'entrer au gouvernement

L'ancien ministre et actuel président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi.

Article rédigé par franceinfo
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Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, sur franceinfo, le 20 décembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, sur franceinfo, le 20 décembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je ne leur demande pas au fond de soutenir les yeux fermés, je demande qu'on se mette autour de la table et puis qu'on puisse regarder s'il peut y avoir des points de convergence", notamment sur le budget, a précisé sur franceinfo vendredi 20 décembre Marc Fesneau, président du MoDem à l'Assemblée nationale, formation politique dont est issu François Bayrou.

Le nouveau Premier ministre a réuni jeudi les leaders de tous les partis politiques, sauf RN et LFI, à Matignon pour une réunion en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Il a demandé à ses interlocuteurs une réponse sur leur participation au gouvernement d'ici vendredi "à la mi-journée", pour clarifier les positions de chacun.

En sortant de cette réunion, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure a déclaré qu'il n'avait "pas trouvé de raison de ne pas censurer", et que son parti ne participerait pas au gouvernement. Pour Marc Fesneau, ce n'est pas un échec, car même avec un PS dans l'opposition, "il y a des moyens de dialoguer" : "C'est le seul chemin qu'essaye d'ouvrir François Bayrou, en particulier avec une discussion renouvelée autour de la question des retraites". Le Premier ministre a en effet ouvert la porte à des modifications sur tous les points de la réforme d'Élisabeth Borne, votée par 49.3 en 2023. 

"Il faut trouver une trajectoire qui soit supportable pour tous"

"Je ne leur demande pas de soutenir les yeux fermés, je demande qu'on se mette autour de la table et qu'on puisse regarder s'il peut y avoir des points de convergence", notamment sur le budget. Il rappelle que certains "points de convergence avaient pu être trouvés" avec la gauche lors des débats à l'automne. 
 
"Il faut trouver une trajectoire qui soit supportable pour tous", affirme-t-il. "Nous n'avons pas de trajectoire pour les acteurs économiques et les Français, et ça, il y en a besoin", lance-t-il. "Je fais confiance à toutes les forces démocratiques pour essayer de trouver les voies pour avoir un budget", a-t-il indiqué, avant d'insister : "Je sens depuis plusieurs semaines, la volonté pour un certain nombre d'acteurs de la gauche, de ne pas laisser le pays dans le chaos et l'ornière dans laquelle il est".

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