Nouveau gouvernement : le PS n'a "pas trouvé de raison de ne pas censurer" François Bayrou, déclare Olivier Faure à la sortie de Matignon

Article rédigé par Paolo Philippe, Pierre-Louis Caron
France Télévisions
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Olivier Faure, premier secrétaire du PS, encadré de Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes, et Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée, le 19 décembre à Matignon. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, encadré de Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes, et Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée, le 19 décembre à Matignon. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Après une réunion transpartisane jeudi après-midi autour du nouveau Premier ministre, le bloc de gauche a exprimé sa déception.

Ce qu'il faut savoir

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François Bayrou "tend la main" aux forces politiques qui ont été reçues à Matignon, jeudi 19 décembre, selon son entourage à franceinfo. Mais les élus de gauche ne semblent pas convaincus. Une trentaine de personnalités se sont réunies en début d'après-midi, dont le président du Sénat, la présidente de l'Assemblée nationale et des cadres du bloc central, du bloc de gauche et de la droite, mais pas La France insoumise ni le Rassemblement national, qui n'ont pas été conviés. A la sortie de ce rendez-vous, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré que son parti n'a "pas trouvé de raison de ne pas censurer" le Premier ministre nommé il y a six jours. "Nous sommes consternés par la pauvreté de ce qui nous est proposé", a-t-il ajouté.

Le bloc de gauche unanimement déçu à la sortie de la réunion. Les trois partis du Nouveau Front populaire invités à Matignon sont ressortis amers. "Nous ne participerons pas à ce gouvernement", a redit Olivier Faure. "Il faut vraiment que le Premier ministre se réveille et prenne conscience de ce qui se joue maintenant". Les écologistes sont également en colère. "On a dû hausser le ton en fin de réunion (...) On a eu l'impression qu'on se moquait de nous [sur le budget]", a déploré la patronne d'EELV, Marine Tondelier. "Nous lui avons demandé de ne pas recourir au 49.3, ce qu'il refuse", a regretté de son côté le député communiste Stéphane Peu. "Il y a une petite ouverture sur la réforme des retraites", a-t-il admis.

François Bayrou invité de France 2 à 20h40. Le Premier ministre accordera sa première interview depuis sa nomination le 13 décembre. Il sera l'invité de "L'Evénement" et répondra aux questions de Caroline Roux, Nathalie Saint-Cricq et Dominique Seux.

Une offre d'entrer au gouvernement et de rediscuter des retraites. "Le Premier ministre a fait une offre publique de participation aux partis pour entrer au gouvernement", explique Matignon. Le Palois s'est aussi dit prêt à "reprendre sans la suspendre" la réforme des retraites adoptée en 2023. "Il propose de laisser neuf mois aux partenaires sociaux et aux partis pour proposer une nouvelle réforme", ajoute la même source.

Un gouvernement attendu "avant Noël" ? Après cette réunion avec les différentes forces politiques, François Bayrou va devoir finaliser son gouvernement avec Emmanuel Macron, qui est toutefois arrivé dans la matinée à Mayotte et qui doit se rendre à Djibouti vendredi pour le traditionnel repas de Noël avec les militaires français déployés à l'étranger. L'annonce du nom des ministres pourrait donc intervenir durant le week-end. A la sortie de la réunion à Matignon, le communiste Stéphane Peu a déclaré que François Bayrou leur a dit vouloir nommer son gouvernement "avant Noël".

François Bayrou ne convainc pas les Français. Le nouveau Premier ministre donne satisfaction à 36% des Français, un taux nettement inférieur à celui qu'ont connu ses trois prédécesseurs lors de leur entrée en fonction à Matignon, selon un sondage Ifop pour Sud Radio paru jeudi. Michel Barnier et Gabriel Attal avaient respectivement recueilli 52% et 53% de satisfaction dans les jours suivant leur nomination à la tête du gouvernement.

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