Budget 2025 : face au risque d'une "nouvelle forme d'instabilité", le RN en passe de ne pas voter la censure

Après la gauche, c'est au tour du Rassemblement national, de se positionner sur une censure du gouvernement. Les cadres laissent entendre qu'ils voteront contre.

Article rédigé par Sonia Ghobri
Radio France
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Temps de lecture : 1min
La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine le Pen, le 3 février 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)
La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine le Pen, le 3 février 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)

Au lendemain du recours au 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de l'État, les insoumis ont déposé une motion que les écologistes et les communistes vont voter, mais pas le Parti socialiste. Du côté du Rassemblement national, la décision sera officiellement prise mercredi 5 février en réunion de groupe à l'Assemblée et le parti penche plutôt contre une censure.

Même s'il n'y a plus de suspense, un cadre du Rassemblement national est bien obligé de l'admettre, le PS a mis le parti hors jeu, alors Jordan Bardella joue la carte de la responsabilité en se prononçant contre la censure. "Je pense que dans la période dans laquelle nous sommes, les Français, au moment où on se parle - ça peut changer demain, ce n'était pas le cas hier -, ne tireraient pas profit d'une nouvelle forme d'instabilité qui pourrait avoir des conséquences plus lourdes pour l'économie que lors de la précédente censure au mois de décembre", estime le président du parti.

Enjeu d'image pour le RN

Mais rien n'est acté, jure sur Cnews Jordan Bardella, soucieux de montrer que le RN est dans l'opposition. Le député Laurent Jacobelli insiste aussi sur ce point : le parti veut soigner son image en prenant de la hauteur. "Nous, on bosse les sujets. On a deux solutions, on va soupeser celle qui est la moins terrible. Soit on laisse un très mauvais budget s'appliquer en France, soit on vote une censure qui, elle aussi, aura des effets sur une forme d'instabilité de la Ve République qui peut détendre le lien entre les Français et l'Assemblée nationale. On est responsables."

"Responsables", contrairement aux insoumis, tacle-t-il. Laurent Jacobelli accuse le parti de Jean-Luc Mélenchon de n'avoir, "que des positions de principe sans se soucier des conséquences".

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