Contrôle technique des deux-roues : le collectif Ras le Scoot prévoit de faire "respecter l'obligation en justice"
Ras le Scoot est une des trois associations qui avaient saisi le Conseil d'État pour la mise en place du contrôle technique des deux-roues. Lundi 31 octobre, l'instance a réinstauré la mesure, désavouant le gouvernement.
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"On sait que le gouvernement peut jouer la montre. Le cas échéant, nous ferons respecter l'obligation de mettre en place ce contrôle en justice", affirme lundi 31 octobre sur franceinfo Franck-Olivier Torro, porte-parole du collectif Ras le Scoot, une des trois associations qui avaient saisi le Conseil d'État pour la mise en place du contrôle technique des deux-roues. Le porte-parole – satisfait par la décision du Conseil d'État qui a réinstauré ce contrôle – demandera "des pénalités et une astreinte pour la non-mise en place de ce contrôle", si jamais le gouvernement tarde trop à mettre le décret en place.
franceinfo : Comment être sûr que le gouvernement applique cette décision du Conseil d'État, selon vous ?
Franck-Olivier Torro : C'est en très bonne voie. Le gouvernement va l'appliquer mais ça ne va pas se faire tout de suite. Il va falloir un certain temps parce qu'aucun centre de contrôle technique n'est prêt à accueillir les deux-roues motorisés pour pouvoir les contrôler et, bien sûr, il faudra attendre les décrets d'application. On sait que le gouvernement peut jouer la montre. On ne sait pas qui va être consulté. On espère être nombreux autour de la table pour pouvoir discuter vraiment des mesures réellement efficaces.
Si le gouvernement tarde trop, êtes-vous prêt à aller en justice comme prévoit de le faire l'association Respire ?
Oui, tout à fait. On va veiller à ce que le gouvernement prenne des mesures pour mettre le décret du contrôle technique en place. Le cas échéant, nous ferons respecter l'obligation de mettre en place ce contrôle en justice et nous demanderons des pénalités et une astreinte pour la non mise en place de ce contrôle. On avait parlé d'un million d'euros par mois mais on en rediscutera.
La Finlande, l'Irlande ou encore les Pays-Bas n'ont pas instauré ce contrôle technique mais, en échange, ces pays ont appliqué des mesures alternatives, qu'est-ce que ça peut être ?
Tout d'abord, il faut savoir que ce sont des pays où il n'y a pas la même problématique de deux-roues motorisés. Il y en a beaucoup moins. Quand on voit des motards de ces pays-là en France, ils sont bariolés de toutes les couleurs, ils font attention, ils roulent au milieu de la chaussée, il y a donc une autre pratique.
Concernant les mesures que l'on peut mettre en place, il y a un volet qui nous concerne davantage, nous – citoyens pas motards –, c'est la pollution sonore et environnementale.
On estime que le contrôle technique pourrait résoudre un certain nombre de problèmes. Par exemple, l'obligation de mise en conformité des pots d'échappement, ça ferait déjà un bien fou aux oreilles des Français.
Franck-Olivier Torroà franceinfo
Il existe aussi un certain nombre de deux-roues motorisés à l'état d'épave et qui ne devraient plus circuler. Nous, ce qu'on veut, c'est la fin des nuisances.
Qu'est-ce qui explique selon vous que le gouvernement tarde autant à appliquer ce décret européen ?
Que ce soient "Les motards en colère" ou les chasseurs, on voit bien que le gouvernement est bienveillant avec ces petites catégories de population – parce qu'il s'agit de peu de gens – qui peuvent venir manifester bruyamment et qui font peur au gouvernement. On suppose que c'est la raison pour laquelle le gouvernement les brosse dans le sens du poil. Le Conseil d'État ayant rendu son verdict, ça va être plus compliqué pour le gouvernement qui pourra dire : "On a fait tout ce qu'on a pu pour vous éviter le contrôle technique. On va devoir y aller. Ce n'est pas de notre faute. Ne manifestez pas."
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