Jordan Bardella pousse l'idée d'un référendum sur l'immigration face à la "submersion migratoire en cours et à venir"

Le responsable du parti d'extrême droite n'a en revanche pas révélé les intentions du Rassemblement national concernant une éventuelle censure du gouvernement Bayrou.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jordan Bardella, président du Rassemblement national, prononce un discours sur scène lors d'un meeting à Montélimar, dans le sud-est de la France, le 1er février 2025. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, prononce un discours sur scène lors d'un meeting à Montélimar, dans le sud-est de la France, le 1er février 2025. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Jordan Bardella profite de l'actualité pour pousser ses propositions. Le président du Rassemblement national a proposé, samedi 1er février, lors d'un meeting à Montélimar, d'idée d'un référendum sur l'immigration, en réponse à la "submersion migratoire en cours et à venir". Le responsable du parti d'extrême droite ne s'est en revanche pas exprimé sur la question brûlante du budget et sur une éventuelle censure de François Bayrou.

Devant 3 000 personnes, dans ce département où deux députés sur quatre sont RN, l'eurodéputé s'est longuement attardé sur l'idée d'un "référendum sur l'immigration" (dont la constitutionnalité est largement remise en cause par de nombreux experts), qu'il réclame immédiatement à Emmanuel Macron. A défaut, "nous [l']organiserons dès notre arrivée au pouvoir", promet-il.

Sur la censure, "la décision n'est pas prise"

"Le projet de loi qui sera soumis à l'approbation des Français constituera un véritable bouclier juridique et politique face à la 'submersion migratoire' en cours et à venir", s'est amusé le président du parti d'extrême droite, paraphrasant le Premier ministre. François Bayrou a suscité un tollé à gauche et jusque dans son camp en évoquant lundi sur LCI le "sentiment de submersion" migratoire selon lui ressenti par les Français, estimant qu'il faut en la matière une juste "proportion", et que "cette question de proportion, elle est très rapidement et très souvent atteinte".

L'expression, empruntée à l'extrême droite et assumée par François Bayrou lors des Questions au gouvernement mardi, a redonné de la vigueur à l'hypothèse d'une censure du gouvernement par le PS. Le président du parti d'extrême droite s'est montré fort peu disert sur la question, alors qu'un 49.3 est attendu lundi sur le budget, et par conséquent une motion de censure mercredi, promise par une partie de la gauche dont LFI. "La décision n'est pas prise", a-t-il sobrement commenté auprès de plusieurs journalistes.

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