"Je n'ai plus aucune relation avec lui et je ne cherche pas à en avoir" : depuis l'affaire des emplois fictifs, François Fillon condamné à la discrétion avec la classe politique

Huit ans après la révélation de l'affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope, l'ancien Premier ministre est de retour, mardi, devant la justice pour que les juges tranchent sur la peine qui doit lui être infligée.

franceinfo

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Publié le 29/04/2025 08:55 Mis à jour le 29/04/2025 08:57

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L'ancien Premier ministre François Fillon à l'Assemblée nationale, à Paris, le 2 mai 2023. (GAUTHIER BEDRIGNANS / HANS LUCAS / AFP)

Quelle condamnation pour François Fillon ? L'ancien Premier ministre, âgé de 71 ans, est attendu à la cour d'appel de Paris, mardi 29 avril pour une brève audience à l'issue de laquelle la décision devrait être mise en délibéré à une date ultérieure. François Fillon est, depuis avril 2024, définitivement coupable notamment de détournement de fonds publics, mais la Cour de cassation a ordonné une nouvelle audience consacrée uniquement à la peine, dans cette affaire qui a feuilletonné des mois durant et stoppé net sa course en tête pour la présidentielle 2017.

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La cour de Cassation l'avait définitivement condamné dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse, mais elle avait demandé à la cour d'appel de Paris de réévaluer ses peines (4 ans de prison dont un an ferme, 375.000 euros d'amende et 10 ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics). En outre, l'ancien premier ministre devait s'acquitter de 700 000 euros de dommages et intérêts à l'Assemblée nationale, somme qu'il a commencé à rembourser a assuré son avocat sur France Inter. L'accord prévoit un échelonnement sur dix ans.

"Ça a toujours été quelqu'un de très secret"

Depuis, le Sarthois se fait très discret. Si certains à droite évoquent une "nostalgie", ses compagnons de route semblent avoir coupé les ponts. Cet ancien collaborateur, traumatisé par la campagne de 2017, l'assure : "Je ne sais pas ce qu'il devient, je n'ai plus aucune relation avec lui et je ne cherche pas à en avoir". "La droite a mis 8 ans à s'en remettre, personne n'a envie de l'évoquer", renchérit un proche d'une ministre en exercice.

Ceux qui ont des nouvelles évoquent quelques SMS, à titre privé. Une ex-députée dit l'avoir "vu à des obsèques" : "On s'est dit 'salut, ça va ?'. Point barre. Ça a toujours été quelqu'un de très secret", assure-t-elle. "Il a coupé les liens avec ses amis politiques, à moins que ce ne soit l'inverse...", sourit l'un de ses anciens ministres, qui glisse : "Paris est un petit monde et je ne le croise nulle part."

Radioactif, François Fillon ? Pas pour tous : "Ça reste une figure ! La dette, la simplification des normes... il avait vu ça avant tout le monde", glisse une proche. Dans l'entourage de Bruno Retailleau, on assume même "une amitié" entre les deux hommes, pour qui la fidélité est une "valeur cardinale".