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Procédure de destitution d'Emmanuel Macron : "Ce qu'il s'est passé est très grave", regrette Roland Lescure

L'ex-ministre, aujourd'hui vice-président de l'hémicycle, estime, qu'en signant le texte porté par LFI, le PS "affaiblit l'Assemblée nationale".

franceinfo

Radio France

Publié le 23/09/2024 11:19

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Roland Lescure, député Ensemble pour la République et vice-président de l'Assemblée nationale, le 23 septembre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je suis vraiment effaré de ce qu'il s'est passé en Bureau" de l'Assemblée nationale, a commenté lundi 23 septembre sur franceinfo le vice-président de l'hémicycle et ancien ministre de l'Industrie Roland Lescure. L'instance a validé mardi 17 septembre la procédure de destitution d'Emmanuel Macron, portée par La France insoumise.

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Par 12 voix contre 10, cette motion a été jugée recevable et entraine la transmission du texte à la commission des Lois. Un score correspondant à la courte majorité détenue au sein du bureau par le Nouveau Front populaire, socialistes inclus.

"Le Parti socialiste a affaibli l'Assemblée nationale en acceptant de voter cette procédure de destitution, je le regrette", a martelé le vice-président de l'institution, qui entend "préserver" la force institutionnelle du Palais Bourbon. "Que la France insoumise décide de mettre à mal les institutions, ça fait des années qu'ils le font, rien de nouveau sous le soleil de Caracas mais que le Parti socialiste décide que ça se débat, ça affaiblit l'institution présidentielle, mais surtout le Bureau et l'Assemblée nationale", a-t-il déploré.

🔴 Destitution d’E. Macron ➡️ "Le fait de choisir un PM, c'est une prérogative du Président, qu'il ne leur plaise pas [à LFI] n'est pas une raison de lancer cette procédure", dit Roland Lescure. pic.twitter.com/MtJt7KWMtA
— franceinfo (@franceinfo) September 23, 2024

"Le fait de choisir un Premier ministre, c’est une prérogative du président ; qu’il ne leur plaise pas [à La France insoumise] n’est pas une raison de lancer cette procédure", a poursuivi Rolland Lescure. "Ce qu'il s'est passé est grave", a-t-il estimé. "Si on commence à mettre à mal les institutions au gré des sondages, c'est la fin de la démocratie représentative", a poursuivi l'ancien ministre délégué. "Attention à ne pas jouer avec ces institutions", a-t-il prévenu.