Fin de la tournée d'Emmanuel Macron dans l'océan Indien : un voyage marqué par "la gifle" et la signature de contrats de plusieurs milliards d'euros
Vietnam, Indonésie, Singapour : la tournée d'Emmanuel Macron n'est pas passée inaperçue. Entre polémique, signature de contrats et discours pour la reconnaissance d'un État palestinien.
Le chef de l'État rentre en France ce matin après trois visites d'État en six jours au Vietnam, en Indonésie, à Singapour, pour installer la France et son influence, comme un partenaire indispensable dans la région. Mais ce voyage a mal commencé, avec la polémique déclenchée par ce qui ressemblait à une gifle donnée par Brigitte Macron à son mari, filmée à la descente de l'avion. Emmanuel Macron et son épouse ont plaidé la chamaillerie.
Cette scène, personne ne l'a oubliée dans les rues d'Hanoi. Emmanuel Macron a été obligé de désamorcer la polémique. Non, il n'a pas été giflé par sa femme. "Une vidéo où nous sommes en train de nous chamailler et plutôt de plaisanter avec mon épouse devient une espèce de catastrophe géo-planétaire où certains sont en train même d'avoir des théories. Les raisons sont toujours les mêmes. Les Russes sont des bons alliés, les extrêmes en France, des formidables proxies. Ça leur monte le caramel à la tête, y compris des rédacteurs qui n'ont jamais beaucoup aimé ce que je faisais, qui expliquait ce matin que j'avais une diplomatie d'homme battu. Vous voyez pour vous dire à quel point ce sont des 'fadas'", justifie le chef de l'État.
"Deuxième quinquennat maudit"
Des mots crus, censés faire oublier une erreur de communication. Un faux document, fustige d'abord l'Élysée, avant d'invoquer des chamailleries. Dans la délégation, des soutiens s'inquiètent : "Deuxième quinquennat maudit", se désole un ami. Mais à l'autre bout du monde, le président s'offre un bain de foule et se démène.
"Nous vivons dans un monde où, en particulier par la désinhibition des superpuissances, tout peut basculer."
Emmanuel Macron
Entre deux parades militaires. Emmanuel Macron improvise en coulisses un coup de téléphone à Donald Trump, la guerre en Ukraine, le drame humanitaire à Gaza. Plus tard, en Indonésie, pays à la plus grande communauté musulmane du monde, le chef de l'État se rêve en chef d'orchestre de la reconnaissance d'un État palestinien. "Ce que nous allons faire, c'est déclencher un mouvement de reconnaissance de l'État palestinien sous certaines conditions : la libération des otages, la démilitarisation du Hamas, sa participation à la gouvernance, mais aussi le fait que cet État reconnaîtra Israël et son droit à se protéger", explique Emmanuel Macron. Le président pose des jalons, prends rendez-vous, appelle à des sanctions contre Israël, accroché à sa volonté de tout faire pour montrer qu'il pèse encore sur les affaires du monde.
L'objectif : installer la France dans la région, lui conférer une influence en Asie du Sud-Est
Des rues d’Hanoi aux salons feutrés de l’hôtel Shangri-Là de Singapour, le message est le même : une troisième voie, nouer des partenariats avec ces puissances émergentes. Choisissez l’Europe et la France plutôt que la Chine voisine. Le président a des mots durs, estime que Pékin devrait empêcher la Corée du Nord de déployer des soldats en Ukraine, fustige les pays révisionnistes qui veulent s’imposer par la force, redoutant l’ombre portée d’un conflit en mer méridionale de Chine.
Son credo : bâtir de nouvelles coalitions, pour le libre-échange. Emmanuel Macron se persuade d’ouvrir une brèche. Au Vietnam, la délégation présidentielle signe pour neuf milliards d'euros d’accords et contrats commerciaux. Dix-sept avec l’Indonésie, qui fait de la France son premier partenaire en matière de défense, mais n'achète pas de nouveaux Rafale, l’avion de chasse emblématique du groupe Dassault.
"Une nouvelle ère s’ouvre ici", répète Emmanuel Macron. Le président n’en démord pas : face à l’appétit des superpuissances, la France doit trouver de nouveaux alliés, mais surtout poursuivre sur le chemin des réformes pour devenir plus productive. Son message depuis l’Asie du Sud-Est est aussi une réponse à ses détracteurs : ne pas liquider le bilan, ne rien renier de l’héritage.
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