Violences du 1er mai 2018 : trois questions sur le procès d'Alexandre Benalla qui débute à Paris
L'ancien chargé de mission à l'Elysée comparaît pour deux affaires : les violences du 1er mai 2018 et l'utilisation de passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée.
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L'heure du procès est arrivée pour Alexandre Benalla. L'ancien chargé de mission de l'Elysée comparaît devant le tribunal de grande instance de Paris du 13 septembre au 1er octobre. Il sera jugé pour les violences filmées en marge d'une manifestation, le 1er mai 2018 à Paris, et pour l'utilisation de passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée. Explications.
1Quelles sont les deux affaires jugées lors de ce procès ?
La première affaire est celle par laquelle le scandale est arrivé. Le 18 juillet 2018, le journal Le Monde exhume une vidéo datant du 1er mai 2018, sur laquelle un homme en sweat à capuche gris et veste noire frappant violemment une personne en marge d'une manifestation, place de la Contrescarpe, à Paris. Cet homme, qui porte un casque des forces de l'ordre, n'est autre qu'Alexandre Benalla, chargé de mission à l'Elysée, révèle le journal.
Ce scoop marque le début de l'affaire Benalla, un scandale retentissant qui va éclabousser l'exécutif jusqu'au plus haut niveau. Dès le lendemain, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire et Alexandre Benalla est licencié par l'Elysée le jour suivant.
Pour ces faits, il comparaît pour "violence en réunion, immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique, port d'arme, usage public et sans droit d'un insigne, violation du secret professionnel et divulgation d'images de vidéoprotection".
Ce n'est pas tout. Pour une "bonne administration de la justice", le tribunal a ordonné en mai 2021 de joindre une deuxième affaire lors de ce procès. Pendant plusieurs mois après son licenciement de l'Elysée, Alexandre Benalla avait continué à voyager avec des passeports diplomatiques. Il détenait en outre un passeport de service obtenu frauduleusement selon l'accusation. Il sera ainsi jugé pour "faux, usage de faux en écriture et usage public sans droit d'un insigne".
2Qui sont les autres prévenus, aux côtés d'Alexandre Benalla ?
Dans l'affaire des violences du 1er mai 2018 à Paris, Vincent Crase, ex-salarié de La République en marche, doit également répondre de "violence en réunion, usage public et sans droit d'un insigne, port d'arme prohibé et suppression de données". Vincent Crase et Alexandre Benalla soutenaient avoir aidé les forces de l'ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles. La juge d'instruction chargée de ce dossier a estimé que leur intervention "n'apparaissait pas nécessaire" et ordonné leur renvoi devant le tribunal correctionnel.
Deux anciens hauts-gradés de la Préfecture de police de Paris, soupçonnés d'avoir remis à Alexandre Benalla les images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe, sont pour leur part jugés pour "divulgation d'images de vidéoprotection et violation du secret professionnel". Ces images, montrant des manifestants jeter des projectiles sur des forces de l'ordre, avaient été diffusées sur les réseaux sociaux par des comptes soutenant l'action du président de la République.
3Quelles sont les autres procédures judiciaires impliquant Alexandre Benalla ?
L'affaire Benalla a connu de nombreux rebondissements. Outre les deux affaires jugées lors de ce procès, trois autres procédures sont toujours en cours à Paris. L'une, sous l'égide du parquet national financier (PNF), porte sur des soupçons de "corruption" dans un contrat passé entre l'entreprise de Vincent Crase, Mars, et un sulfureux oligarque russe.
Une deuxième, confiée depuis novembre 2019 à un juge d'instruction, concerne le coffre-fort que l'ex-chargé de mission possédait à son domicile pour stocker ses armes et sur le contenu d'un autre coffre dans son bureau à l'Elysée. Alexandre Benalla est soupçonné d'avoir dissimulé des preuves dans l'enquête sur les violences du 1er-Mai.
Enfin, le parquet de Paris enquête depuis avril 2019 sur des soupçons de "faux témoignage" devant la commission d'enquête du Sénat.
Une procédure pour "manquement aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique" a été classée sans suite en février 2020.
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