Bruno Retailleau appelle les députés LR à ne pas "rejoindre les incendiaires" qui ne voteraient pas la confiance au gouvernement de François Bayrou

A l'inverse du ministre de l'Intérieur, le patron des députés LR Laurent Wauquiez a pris ses distances en demandant une consultation des adhérents sur le vote de confiance du 8 septembre. Il estime que le Premier ministre devra "corriger" la copie de son budget.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le 27 août 2025 à Paris. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le 27 août 2025 à Paris. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Sauver ou faire tomber le gouvernement ? Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a exhorté lundi 1er septembre les députés de son parti Les Républicains (LR) à ne pas "rejoindre les incendiaires" qui refuseraient de voter, le 8 septembre, la confiance au gouvernement de François Bayrou sur les questions budgétaires. "On ne va pas rejoindre les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire", a déclaré le patron de LR sur TF1.

Alors que ses troupes se montrent divisées à l'approche du vote de confiance, lundi, à l'Assemblée, qui pourrait signer la fin du gouvernement Bayrou, Bruno Retailleau a appelé à "voir l'intérêt général". "La question n'est pas de savoir si on est pour ou contre les mesures budgétaires. La question qui sera posée aux députés lundi prochain, c'est : 'est-ce qu'on fait ce constat qu'on a une dette qui menace dangereusement les Français ?' Personne ne me fera dire que la dette ne menace pas la France", a-t-il insisté, mettant en garde contre cette "bombe à retardement".

Des mesures "injustes"

L'avenir du gouvernement ne semble tenir qu'à un fil, alors que l'ensemble des oppositions a d'ores et déjà annoncé qu'elles ne voteraient pas la confiance au gouvernement de François Bayrou le 8 septembre. Tentant de conjurer le sort qui lui est promis, le Premier ministre reçoit les forces politiques une à une cette semaine, dont Les Républicains mardi.

A l'inverse de Bruno Retailleau, le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a pris ses distances en demandant une consultation des adhérents sur le vote de confiance. Selon lui, François Bayrou devra "corriger" la copie de son budget. Bruno Retailleau s'est lui-même dit lundi "très opposé à un certain nombre de mesures que le plan Bayrou contient", qu'il trouve "injustes", évoquant notamment la suppression de deux jours fériés.

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