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Bayrou appelle Hollande à "s'élever au niveau historique de ses responsabilités"

Le leader centriste est sorti de plusieurs semaines de mutisme dans un entretien au "JDD" dimanche.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 09/09/2012 15:14 Mis à jour le 09/09/2012 15:34

Temps de lecture : 2min

Après plusieurs semaines de mutisme, le leader du MoDem, François Bayrou, ici lors d'une conférence de presse à Paris le 30 juin, a accordé un entretien au "JDD". (MEHDI FEDOUACH / AFP) — Après plusieurs semaines de mutisme, le leader du MoDem, François Bayrou, ici lors d'une conférence de presse à Paris le 30 juin, a accordé un entretien au "JDD". (MEHDI FEDOUACH / AFP)

POLITIQUE - Il ne s'était pas exprimé depuis des mois. Le président du MoDem François Bayrou est sorti de son mutisme dans un entretien au Journal du Dimanche dimanche 9 septembre pour réclamer du président François Hollande, qui doit s'exprimer dans la soirée sur TF1, "s'élève au niveau historique de ses responsabilités".

Le leader centriste, arrivé cinquième de la présidentielle avec 9,13% des suffrages avant d'être battu aux législatives après son vote pour François Hollande, fait crédit au chef de l'Etat d'avoir "su créer un climat moins tendu, nécessaire dans un pays en crise" et d'avoir "rééquilibré le jeu européen" avec l'Italie et l'Espagne en sortant du face-à-face Sarkozy-Merkel. Pour lui, Hollande "faire sentir [aux Français] que le progrès passe par le courage Et qu'il n'est pas, en proposant le cap de l'espoir par l'effort, l'homme d'un camp, mais l'homme du pays tout entier".

"Un moment capital"

Surtout, Bayrou, qui avait été le premier à mettre en garde sur la dérive des comptes publics, juge que le "retour au réel" (l'effort budgétaire a accomplir pour équilibrer les comptes, nldr) est "un moment capital, un enjeu historique". Il estime que "cet objectif même s'il tape trop sur les impôts, et pas assez sur la réforme de l'État, c'est un effort sans précédent, et qui méritera d'être soutenu".

Il poursuit : "Jusqu'à maintenant la gauche française, majoritairement, le refusait. C'est donc un moment clé (...) Son quinquennat commence ce soir. Jusqu'à maintenant il était un président élu, il lui reste à devenir un président de la République de plein exercice. Il doit s'élever au niveau historique de ses responsabilités. Il en a les capacités intellectuelles. Il lui faudra le caractère".