Bygmalion affirme avoir facturé 3,9 millions d'euros hors taxe au groupe UMP à l'Assemblée
Entre 2008 et 2012, le groupe, dirigé par Jean-François Copé puis par Christian Jacob, a eu recours aux services de la société pour l'organisation de quatre journées parlementaires et toute une série de prestations.
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Le groupe UMP à l'Assemblée nationale a-t-il joué un rôle dans l'affaire Bygmalion ? La société, au cœur d’une enquête préliminaire sur les comptes du parti et le financement de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy, a facturé 3,9 millions d'euros hors taxes au groupe UMP à l'Assemblée entre 2008 et 2012, a indiqué, mercredi 25 juin, l'avocat de Bygmalion, Patrick Maisonneuve. Cette somme représenterait environ 4,7 millions d'euros en incluant la TVA.
L'avocat a précisé que la société avait facturé, d'une part, l'organisation de quatre journées parlementaires pour un million d'euros et, d'autre part, toute une série de prestations pour 2,9 millions. Ces dernières incluaient, notamment, la création de 16 sites internet, dont quatre sont toujours en ligne, leur entretien et leur gestion, la production de 150 newsletters, des revues de presse quotidiennes, l'organisation de trois colloques, la réalisation et la production de films vidéos, la conception de 317 bilans de mandats et de mi-mandats personnalisés ou encore des outils de communication.
Sept millions d'euros, selon "Le Canard enchaîné"
Dans son édition de mercredi, Le Canard enchaîné évoque même un total de 7 millions d'euros de prestations fournies par la société. Interrogé sur cette somme, un cadre de Bygmalion a affirmé qu'elle était "fausse", assurant que les montants communiqués mercredi par Patrick Maisonneuve avaient été donnés par l'expert-comptable de Bygmalion.
De 2008 à 2010, le chef du groupe UMP à l'Assemblée était Jean-François Copé, avant d'être remplacé par Christian Jacob. Lors d'une conférence de presse, mardi, ce dernier n'a pas donné de chiffres concernant ce qui a été facturé à Bygmalion par son groupe parlementaire.
Des chefs de groupe nommés Copé et Jacob
Christian Jacob est sur la sellette depuis la révélation, samedi, d'un prêt de trois millions d'euros du groupe à l'UMP, sortie financièrement exsangue de la campagne présidentielle. Il a obtenu, mardi, de rester à son poste, mais a dû annoncer une réforme du fonctionnement financier du groupe.
Ce prêt de trois millions d'euros n'a, en soi, rien d'illégal, mais a suscité de vives réactions parmi les élus UMP, dans un groupe qui vit pour une large part d'une dotation allouée par l'Assemblée, autrement dit de fonds publics.
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