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Affaire Bygmalion : Sarkozy accable Copé devant les policiers

"L'Obs" publie des extraits de l'audition de l'ancien président de la République.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, et l'ancien président de l'UMP, Jean-François Copé, le 3 décembre 2014 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)
L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, et l'ancien président de l'UMP, Jean-François Copé, le 3 décembre 2014 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les oreilles de Jean-François Copé ont dû siffler. Lors de son audition par la police dans le cadre de l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a chargé l'ancien président de l'UMP, rapporte L'Obs mercredi 23 septembreA l'écouter, Jean-François Copé était informé du système de fausses factures qui a servi, selon les dirigeants de Bygmalion, à masquer l'explosion des dépenses de campagne de l'ex-chef de l'Etat en 2012, qui avaient crevé le plafond légal.

Nicolas Sarkozy affirme à l'inverse n'avoir été au courant de rien. "J'étais préoccupé [par le fait] de gagner les élections. Quant à la maîtrise des coûts, elle relevait de la responsabilité de mon équipe", explique d'abord l'ancien président de la République le 4 septembre, au cours des sept heures d'audition libre devant l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.

Sarkozy dit avoir découvert Bygmalion dans la presse

Les policiers lui présentent alors un SMS envoyé à Guillaume Lambert, le directeur de campagne, par Jérôme Lavrilleux, son adjoint : "Nous n'avons plus d'argent. JFC [Jean-François Copé] en a parlé au PR [le président de la République]". Nicolas Sarkozy dit ne pas se souvenir d'une telle discussion. "J'ignorais que Jean-François Copé était tenu informé de mon compte de campagne par Jérôme Lavrilleux, réplique-t-il. Il ne m'en a en tout cas jamais parlé. Mais j'observe qu'il en parlait à Jean-François Copé." Ce dernier a toujours démenti être au courant de ces fausses factures.

Interrogé sur Bygmalion, le président des Républicains – le nouveau nom de l'UMP – assure qu'il a découvert son nom dans la presse, contrairement à d'autres. "Partout où est passé Jean-François Copé, remarque-t-il, il a pris Bygmalion." Une remarque qui enfonce un peu plus son prédécesseur.

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