Au Parlement européen, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump est dans toutes les têtes

Le Parlement européen s'est réuni en session plénière à Strasbourg mardi, au lendemain de l'investiture du nouveau président américain, pour débattre des conséquences à venir de ce côté de l'Atlantique. Et il y a clairement deux états d'esprit bien distincts parmi les eurodéputés.

Article rédigé par franceinfo
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Le Parlement européen, le 17 décembre 2024 à Strasbourg (Bas-Rhin). (SATHIRI KELPA / ANADOLU)
Le Parlement européen, le 17 décembre 2024 à Strasbourg (Bas-Rhin). (SATHIRI KELPA / ANADOLU)

C'est au lendemain de l'investiture de Donald Trump, mardi 21 janvier, que le Parlement européen se réunit en session plénière à Strasbourg. Avec au programme des débats, notamment, les conséquences économiques et géopolitiques de l'entrée en fonction du nouveau président et de son administration pour les Européens.

Au sein du Parlement, parmi les eurodéputés, il y a littéralement deux salles et deux ambiances. L'une, réservée aux rendez-vous avec la presse où les députés écologistes français ont organisé une réunion mardi matin. Certains sont arrivés en retard, avec des petits yeux, en expliquant qu'ils avaient mal dormi. Ils ont regardé jusqu'à tard dans la nuit les images en provenance de Washington et se sont réveillés avec la flopée de décrets signés par Donald Trump au premier jour de sa nouvelle présidence. Notamment celui sur la sortie des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, qui mine tout particulièrement les élus écologistes ici.

D'un autre côté, autre ambiance, radicalement différente, dans les rangs de droite nationaliste et d'extrême droite. Alors qu'un débat sur la régulation des plateformes numériques faisait rage mardi dans l'hémicycle, on les a vus jubiler. "Panique dans le camp du bien", a ironisé l'eurodéputée Rassemblement national Virginie Joron, dont le groupe politique affiche beaucoup plus volontiers, ici à Strasbourg, son soutien à la nouvelle administration américaine qu'à la volonté européenne d'y faire face, notamment en régulant les plateformes numériques.

Des annonces de la Commission fin février

Et dans la majorité européenne qui fait bloc autour de la Commission et de sa présidente Ursula von der Leyen, l'état d'esprit est clairement à la combativité. C'est notamment ce que confie à franceinfo l'eurodéputé centriste libéral français Pascal Canfin. Donald Trump n'est-il pas au fond le meilleur allié de ceux qui veulent construire une Europe puissance ?

Les groupes majoritaires veulent encore y croire, comme si l'arrivée du nouveau président américain constituait, en quelque sorte, un appel au sursaut. Sursaut d'investissements pour la défense, pour la transition écologique notamment. On sait que la Commission européenne prépare des annonces pour fin février. Elle sera attendue au tournant par les eurodéputés qui la soutiennent ici, et qui l'appellent à muscler sa stratégie pour répondre aux nombreux défis que lance mardi Donald Trump depuis la Maison Blanche.

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