Climat, immigration, émeutiers du Capitole... A peine investi, Donald Trump a signé une pluie de décrets pour son retour au pouvoir
Une partie de ces mesures spectaculaires risque néanmoins d'être difficile à mettre en œuvre et promet de vives contestations devant les tribunaux. Certaines semblent même violer la Constitution américaine.
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Si certains espéraient voir un Donald Trump assagi une fois son retour à la Maison Blanche formalisé, c'est peine perdue. Le 47e président des Etats-Unis a commencé son second mandat pied au plancher, lundi 20 janvier, avec la signature de nombreux décrets présidentiels mettant l'accent sur son programme électoral.
Une partie de ces mesures spectaculaires risque néanmoins d'être difficile à mettre en œuvre et promet de vives contestations devant les tribunaux. Certaines semblent même violer la Constitution américaine.
Retraits de l'accord de Paris sur le climat et de l'Organisation mondiale de la santé, grâces pour des centaines d'assaillants du Capitole... On vous liste les principaux décrets présidentiels que le chef d'Etat de 78 ans a choisi de parapher dès son premier jour au pouvoir.
Retirer les Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la santé
"L'Organisation mondiale de la santé nous a escroqués", a accusé le républicain en signant ce décret, quelques heures seulement après avoir été investi, justifiant ce retrait par l'écart entre les contributions financières américaines et chinoises. Donald Trump a critiqué par le passé l'OMS pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.
Dans ce texte, il exhorte les agences fédérales à "suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des Etats-Unis à l'OMS" et les enjoint d'"identifier des partenaires américains et internationaux crédibles" capables d'"assumer les activités précédemment entreprises par l'OMS".
Retirer les Etats-Unis de l'accord de Paris
Le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris est en marche : Donald Trump l'a mis en scène, décidant d'en faire un de ses premiers décrets signés sur un bureau installé sur la scène même de la grande salle de Washington dans laquelle quelque 20 000 de ses partisans étaient réunis.
Cette mesure, venant du deuxième pollueur mondial derrière la Chine, met en péril les efforts mondiaux face au dérèglement climatique. Elle devrait être effective dans un an. Les Etats-Unis avaient déjà quitté l'accord international sous le premier mandat du milliardaire américain, avant que Joe Biden n'acte leur retour. Donald Trump, notoirement climatosceptique, a également signé un décret déclarant un "état d'urgence énergétique" pour doper la production d'hydrocarbures aux Etats-Unis.
Gracier les émeutiers du Capitole
Plus de 1 500 participants à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 ont été graciés dès le retour au pouvoir de celui qui les avait encouragés à l'action, clamant que l'élection de Joe Biden avait été "truquée". Pour les 14 autres personnes condamnées, leur peine est commuée en période de prison déjà purgée.
"Nous espérons qu'ils sortiront cette nuit", a déclaré Donald Trump. Les poursuites encore en cours contre quelques centaines de personnes sont par ailleurs annulées. Il s'agit d'une "insulte au système judiciaire américain", s'est insurgée l'ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.
Décréter "l'état d'urgence à la frontière sud" avec le Mexique
"Je vais déclarer l'état d'urgence à notre frontière sud" avec le Mexique, a annoncé le président républicain, à peine investi. "Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d'étrangers criminels là d'où ils viennent." "Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l'invasion désastreuse de notre pays", a-t-il martelé.
Selon une responsable de sa future administration, Donald Trump veut aussi mettre un terme au droit d'asile et au droit du sol, et reprendre la construction du mur frontalier avec le Mexique. Premier effet concret dès lundi : la plateforme de demandes d'asile lancée par l'administration Biden a cessé de fonctionner. "Les rendez-vous existants ont été annulés", peut-on lire sur son site internet, rapporte l'AFP.
Supprimer les politiques d'aides pour les personnes transgenres
"A partir d'aujourd'hui, la politique officielle du gouvernement des Etats-Unis sera qu'il n'y a que deux sexes, masculin et féminin", a-t-il lancé lors de son investiture à Washington. Pour donner une première traduction concrète à ce discours, le républicain a révoqué plusieurs textes signés par son prédécesseur Joe Biden pour lutter contre les discriminations raciales ou en fonction du genre.
"Ces sexes [masculin et féminin] ne sont pas modifiables et sont ancrés dans une réalité fondamentale et incontestable", a ainsi évoqué un décret publié par la Maison Blanche dans la soirée, et qui devra être appliqué par toutes les agences fédérales. "Les fonds fédéraux ne doivent pas être utilisés pour promouvoir l'idéologie de genre", affirme le même décret, qui veut "restaurer la vérité biologique". Un autre texte ordonne la fin de tout programme de diversité et d'inclusion au sein du gouvernement fédéral.
Réintégrer Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme
Donald Trump est revenu lundi sur le retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, annoncé il y a quelques jours par l'administration Biden, dans le cadre d'un accord pour la libération de prisonniers politiques, a annoncé la Maison Blanche.
Cuba a aussitôt réagi en qualifiant cette décision "d'acte d'arrogance et de mépris de la vérité". "Cela n'a rien de surprenant. Son objectif est de renforcer encore la guerre économique cruelle contre Cuba à des fins de domination", a réagi sur X le président cubain, Miguel Diaz-Canel.
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