Un "navire espion russe" repéré dans la Manche par la marine britannique

Le bâtiment russe a été pisté par le Royaume-Uni entre lundi et mercredi. "Nous savons ce que vous faites", a déclaré le ministre de la Défense britannique à l'adresse de Vladimir Poutine.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 22/01/2025 15:29

Temps de lecture : 2min

Le navire russe "Yantar" escorté par la marine britannique dans la semaine du 21 janvier 2025, sur une image communiquée par cette dernière. (ROYAL NAVY)

Le "navire espion russe" Yantar, qui avait déjà été repéré au-dessus de câbles sous-marins, a été traqué dans la Manche par la Royal Navy, a annoncé mercredi 22 janvier le ministère de la Défense britannique dans un communiqué. Il est entré dans les eaux britanniques lundi et a été surveillé "à chaque minute" pendant deux jours, assure Londres.

Le bâtiment russe, qui se trouve désormais en mer du Nord, est "utilisé pour recueillir des renseignements et cartographier les infrastructures sous-marines essentielles du Royaume-Uni", a aussi déclaré aux députés le ministre de la Défense, John Healey.

Une surveillance qui implique aussi la France

"Mon message au président [Vladimir] Poutine est clair. Nous savons ce que vous faites, et nous n'hésiterons pas à prendre des mesures énergiques pour protéger le Royaume-Uni", a-t-il ajouté.

En novembre, un sous-marin de la Royal Navy avait fait surface à proximité du Yantar, "pour montrer clairement que nous avions surveillé secrètement ses moindres mouvements", a précisé John Healey. Il s'était ensuite dirigé vers la Méditerranée, selon John Healey.

"Le Royaume-Uni joue un rôle majeur pour parer la menace russe grandissante sur les infrastructures côtières européennes, poursuit le communiqué du ministère, qui ajoute que "l'armée de l'air britannique va fournir des avions à un nouveau déploiement de l'Otan qui va renforcer la protection des infrastructures en mer Baltique".

Côté français, la Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Prémar) a indiqué que des "moyens militaires français" étaient aussi mobilisés dans le suivi du Yantar mais que le navire "n'avait pas d'intention avérée hostile".