Le meurtrier de trois fillettes à Southport au Royaume-Uni condamné à un minimum de 52 ans de prison

A l'été 2024, cette affaire avait été le point de départ de violentes émeutes anti-immigration, attisées par des agitateurs d'extrême droite, dans des dizaines de villes d'Angleterre et d'Irlande du Nord.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La police déployée devant le tribunal de Liverpool, au Royaume-Uni, le 20 janvier 2025. (IOANNIS ALEXOPOULOS / ANADOLU / AFP)
La police déployée devant le tribunal de Liverpool, au Royaume-Uni, le 20 janvier 2025. (IOANNIS ALEXOPOULOS / ANADOLU / AFP)

Une affaire qui avait révulsé le pays. Axel Rudakubana a été condamné par un tribunal de Liverpool (Royaume-Uni), jeudi 23 janvier, à une peine minimum de 52 ans de réclusion pour le meurtre de trois fillettes. Le jeune homme de 18 ans a reconnu avoir poignardé à mort trois fillettes qui participaient à un cours de danse inspiré de la star Taylor Swift, le 29 juillet 2024 à Southport. Dix autres personnes avaient été blessées, dont huit enfants, dans l'une des pires attaques à l'arme blanche au Royaume-Uni depuis des années.

Cette affaire avait été le point de départ de violentes émeutes anti-immigration dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d'extrême droite, sur fond de fausses informations diffusées en ligne présentant à tort le suspect, né au pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda, comme un demandeur d'asile. Les violences avaient duré plusieurs jours, durant lesquels des émeutiers s'en étaient pris, entre autres, à des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile.

Probablement "jamais libéré"

Mineur au moment des faits, Axel Rudakubana a plaidé coupable lundi, ce qui a coupé court au procès, initialement prévu pour durer quatre semaines. Il n'a donné aucune explication et a dit à la police être "heureux" que ces fillettes soient mortes, a affirmé la procureure Deanna Heer, jeudi, devant le tribunal. Avant son acte, il avait été diagnostiqué autiste, avait été exclu de son école après un acte de violence envers un élève, et ses enseignants s'étaient inquiétés de son comportement à plusieurs reprises.

Il ne pouvait pas être condamné à la perpétuité incompressible en raison de son âge lors de l'attaque, mais ne sera probablement "jamais libéré", a estimé le juge Julian Goose en rendant son verdict, soulignant "l'extrême violence" des meurtres de ces fillettes. "S'il avait pu, il aurait tué chaque enfant, ainsi que tous les adultes se trouvant sur son chemin", a ajouté le magistrat.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s'est dit "aux côtés" des familles des victimes, après l'annonce du verdict, jeudi. "Vous n'êtes pas seuls. Nous nous tenons à vos côtés dans le deuil", a-t-il déclaré dans un communiqué. Lundi, son gouvernement avait promis l'ouverture d'une enquête publique sur l'action des agences gouvernementales qui étaient "entrées en contact" avec le jeune homme avant les faits.

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