Explosion du port de Beyrouth : "On estime que la moitié des résidents ont pu revenir", affirme une doctorante libanaise en urbanisme
Le 4 août 2020, une explosion a dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant plus de 220 morts et 6 500 blessés.
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"On estime que la moitié des résidents ont pu revenir" dans leurs anciens logements de Beyrouth, déclare lundi 4 août sur franceinfo Petra Samaha, doctorante libanaise en urbanisme à Sciences Po, également membre du parti politique libanais Citoyens et Citoyennes dans un État. Le Liban célèbre lundi un jour de deuil national, cinq ans jour pour jour après la gigantesque explosion du port de Beyrouth. La déflagration avait été provoquée par l'incendie d'un entrepôt où des tonnes de nitrate d'ammonium étaient stockées sans précaution.
La catastrophe avait fait plus de 220 morts, 6 500 blessés, et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise. Aujourd'hui, cinq ans après, on trouve "beaucoup de bâtiments, de résidences vides à Beyrouth", décrit Petra Samaha. Cette doctorante en urbanisme à Sciences Po pointe du doigt ces propriétaires "qui ont pu restaurer" et qui "ont mis leurs appartements sur Airbnb ou des plateformes similaires pour toucher des revenus en dollars après la crise".
Une "dynamique prédatoire de l'immobilier"
Ainsi, Petra Samaha assure que "les projets de reconstruction et de restauration ont augmenté les dynamiques d'inégalités qui existaient avant l'explosion". La spécialiste rappelle que "l'explosion a eu lieu après une crise économique, sanitaire et institutionnelle" et que "l'Etat libanais n'a pas géré ce projet : il a été sous-traité par des organisations non-gouvernementales, internationales et locales".
Or, relève Petra Samaha, "c'était un projet ambitieux mais les aides ont été conditionnées à des réformes qui ne sont jamais passées : les organisations locales ont fait de leur mieux mais ne peuvent pas remplacer le rôle d'un gestionnaire public".
Petra Samaha déplore également l'envolée des prix de l'immobilier dans la capitale libanaise. Pour la doctorante en urbanisme, il y a à Beyrouth une "dynamique prédatoire de l'immobilier", avec des prix élevés : "3 000 à 4 000 dollars le mètre carré, payés en cash et dans de gros sacs", décrit-elle.
La spécialiste ne se montre "pas trop optimiste" pour la suite puisque, dit-elle, "le problème au Liban est systémique : ce n'est pas en remplaçant quelques visages [à la tête du pays] qu'il va être résolu".
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