"Le sang de vos proches ne sera pas versé en vain" : cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, le président du Liban promet la justice

Le 4 août 2020, l'une des plus grandes explosions de l'histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant plus de 220 morts et 6 500 blessés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les décombres dans le port de Beyrouth (Liban), le 1er août 2025, cinq ans après les explosions qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés. (JOSEPH EID / AFP)
Les décombres dans le port de Beyrouth (Liban), le 1er août 2025, cinq ans après les explosions qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés. (JOSEPH EID / AFP)

Le président du Liban, Joseph Aoun, a promis, lundi 4 août, que la justice serait rendue, cinq ans après la gigantesque explosion sur le port de Beyrouth, alors que l'enquête n'a toujours pas abouti. Le 4 août 2020, l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant plus de 220 morts et 6 500 blessés.

Cette catastrophe, devenue le symbole de la culture de l'impunité au Liban, a été déclenchée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées sans précaution des tonnes de nitrate d'ammonium servant d'engrais, malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables. Joseph Aoun a déclaré lundi que l'Etat libanais était "engagé à dévoiler toute la vérité, peu importent les obstacles ou les positions élevées impliquées".

Joseph Aoun promet "transparence et intégrité"

Lundi a été déclaré jour de deuil national et des rassemblements réclamant la justice doivent converger vers le port, où les silhouettes de silos de blé éventrés s'élèvent toujours entre les grues et les conteneurs. "La loi s'applique à tous, sans exception", a affirmé le président dans un communiqué, en promettant "transparence et intégrité" dans l'enquête. "Le sang de vos proches ne sera pas versé en vain", a-t-il dit en s'adressant aux familles des victimes, ajoutant : "La justice arrive, la responsabilité arrive".

Un premier juge chargé en 2020 de l'enquête avait jeté l'éponge après avoir inculpé l'ex-Premier ministre, Hassan Diab, et trois anciens ministres. Puis le juge indépendant Tarek Bitar avait repris l'enquête qu'il avait dû à son tour interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait de partialité, avant d'être poursuivi pour insubordination. Après plus de deux ans d'impasse, le juge a repris ses travaux début 2025.

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