Report de son procès, interdiction de voir son épouse... pourquoi Carlos Ghosn a décidé de fuir le Japon
Alors que des zones d'ombre perdurent sur la fuite de Carlos Ghosn du Japon au Liban, lundi 30 décembre, la journaliste Maryse Burgot détaille les raisons qui l'ont poussé à quitter le pays un an après son arrestation.
L'ancien patron de Renault-Nissan a fui le Japon, où il était assigné à résidence en raison d'accusations de malversations financières, lundi 30 décembre. Pourquoi maintenant, un an après son arrestation ? "Nous avons des informations plus précises sur les raisons qui ont poussé Carlos Ghosn à quitter le Japon, explique la journaliste Maryse Burgot en direct de Beyrouth (Liban). J'ai pu en effet parler et voir longuement l'un des avocats libanais de Carlos Ghosn ici. Il a passé toute l'après-midi avec son client à son domicile, jeudi 2 janvier. Il explique qu'il y a une date très importante : le 25 décembre dernier, jour de Noël".
>> Quatre questions qui se posent après la fuite de Carlos Ghosn au Liban
Un processus que Carlos Ghosn a "préparé de longue date"
Ce jour-là, les autorités judiciaires japonaises disent à Carlos Ghosn que son procès est reporté, qu'il n'aura pas lieu en 2020. Deux procès devaient se tenir cette année-là, un premier en avril et le second en septembre. "Elles lui disent aussi qu'il ne peut toujours pas voir son épouse, qu'il ne peut pas lui parler, pas plus qu'à son fils. Elles lui expliquent aussi qu'il ne peut pas avoir droit à un interprète professionnel. C'est à ce moment-là que Carlos Ghosn enclenche un processus qu'il a lui-même préparé de longue date : c'est un processus de sortie du territoire japonais avec une entreprise privée. Pas plus de détails en revanche sur la manière dont il est sorti", conclut Maryse Burgot.
Un départ "seul" selon la vidéosurveillance
Selon les images de vidéosurveillance captées dimanche après-midi et révélées par la chaîne publique NHK ce 3 janvier, Carlos Ghosn a quitté seul sa résidence de Tokyo avant de fuir au Liban via Istanbul. La vidéo n'a pas révélé de présence suspecte à ce moment-là à ses côtés. L'ancien patron de Renault a également assuré le 2 janvier avoir organisé "seul" sa fuite.
D'après le quotidien turc Hürriyet, Carlos Ghosn est soupçonné d'avoir atterri à l'aéroport Atatürk et d'en être reparti vers le Liban peu de temps après à bord d'un autre jet privé. La compagnie aérienne privée turque MNG Jet a dénoncé l'utilisation "illégale" de deux de ses appareils et a porté plainte. La compagnie rejette la faute sur l'un de ses employés qui a été arrêté par la police turque et qu'elle accuse d'avoir agi de sa propre initiative et d'avoir "falsifié des documents". Les autorités turques ont pour leur part interpellé sept personnes soupçonnées d'avoir aidé l'homme d'affaires dans sa fuite, dont quatre pilotes.
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