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Les jets loués par Carlos Ghosn pour fuir au Liban ont été utilisés "illégalement", selon la compagnie aérienne

MNG Jet affirme avoir lancé une enquête interne et coopérer avec les autorités turques.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 03/01/2020 11:16 Mis à jour le 03/01/2020 11:59

Temps de lecture : 1min

La maison appartenant à Carlos Ghosn à Beyrouth (Liban), le 31 décembre 2019. (ANWAR AMRO / AFP) — La maison appartenant à Carlos Ghosn à Beyrouth (Liban), le 31 décembre 2019. (ANWAR AMRO / AFP)

Nouveau rebondissement dans l'affaire de la rocambolesque fuite de Carlos Ghosn. La compagnie aérienne privée turque MNG Jet a dénoncé, vendredi 3 janvier, l'utilisation "illégale" de deux de ses appareils pour permettre à l'ancien patron de Nissan et Renault de fuir le Japon pour le Liban, via Istanbul, ajoutant avoir porté plainte. "MNG Jet a déposé une plainte au sujet de l'utilisation illégale de ses services d'aviation privée en lien avec la fuite de Carlos Ghosn", a déclaré la compagnie dans un communiqué.

>> Quatre questions qui se posent après la fuite de Carlos Ghosn au Liban

Selon MNG Jet, deux jets privés ont été loués en décembre à deux clients : l'un des appareils pour un vol Dubaï-Osaka, puis Osaka-Istanbul, et l'autre pour un vol Istanbul-Beyrouth. "Ces deux locations n'avaient en apparence aucun lien entre elles. Le nom de M. Ghosn n'est apparu dans les documents d'aucun des deux vols", a affirmé MNG Jet, ajoutant que la compagnie opère les appareils mais n'en est pas propriétaire.

Un employé pointé du doigt

La compagnie rejette la faute sur l'un de ses employés qui a été arrêté par la police turque et qu'elle accuse d'avoir agi de sa propre initiative et d'avoir "falsifié des documents". MNG Jet affirme par ailleurs avoir lancé une enquête interne et coopérer avec les autorités turques qui ont arrêté jeudi sept personnes, dont quatre pilotes, soupçonnées d'avoir aidé l'homme d'affaires dans sa fuite. Les sept suspects doivent être déférés devant un tribunal vendredi en vue de leur placement en détention provisoire.