: Témoignage "Les enfants de Gaza qu'on a pris en pitié il y a dix ans sont les terroristes qui nous tuent aujourd'hui" : après l’attaque du Hamas, Shaï est passé de la gauche à la droite de la droite.
Devant l'horreur absolue, certains positionnements vacillent ou s'écroulent. C’est le cas d’un jeune homosexuel israélien qui se définissait comme "progressiste".
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Shaï a 27 ans. Il habite à Ashkelon, dans le sud d’Israël. Vernis rose, claquettes à l'effigie de Karl Lagerfeld, multiples piercings et tatouages, il vient de rendre visite à sa mère Carmela. "Vous avez peut-être remarqué dans les rues, cette pluie de débris en métal ?, nous demande-t-il. C'est ce qui a gravement blessé la jambe de ma mère, et on a dû lui couper. Mon neveu a été blessé, il est soldat. J'ai enterré plusieurs amis. Depuis cette attaque, nous n'arrêtons pas de pleurer", résume-t-il.
L’attaque sanglante du 7 octobre, menée par le Hamas, est la plus meurtrière depuis la création d'Israël et a laissé ses habitants traumatisés. Au point qu’une semaine après, beaucoup de convictions sur le bien-vivre ensemble ont volé en éclats. Shaï fait partie des désillusionnés. Il brandit de la main droite, un drapeau israélien presque aussi grand que lui. Depuis une semaine, il conduit dans les rues d’Ashkelon en le brandissant "pour redonner du sourire aux gens, applaudir les soldats, chanter l'hymne national, donner de l'espoir", explique-t-il. Mais au fond de lui, la tristesse est là.
"Je ne suis plus désolé pour les habitants de Gaza"
Le vendeur au chômage se définit comme un "homme gay et progressiste". Pourtant, il est passé à la droite de la droite en une semaine. "Les enfants de Gaza, qu'on a pris en pitié il y a dix ans, sont les terroristes qui nous tuent aujourd'hui. Tout le monde en Israël veut sa revanche. On veut les frapper fort et les détruire une bonne fois pour toutes. Je ne suis plus désolé pour les habitants de Gaza. Ils ont massacré des femmes, des enfants, des bébés. Je n'ai aucune pitié, aucune empathie. Je ne ressens plus rien pour l'autre camp", affirme-t-il.
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