: Reportage "À chaque fois que j'entends un bruit, je pense que des terroristes sont là" : les réfugiés de Sdérot tentent de vaincre le traumatisme de l’attaque du Hamas
Les derniers habitants de la ville ont été évacués dimanche. Après avoir été la cible de l’attaque terroriste du 7 octobre, cette ville du sud d’Israël qui se trouve à proximité de la bande de Gaza est depuis, constamment la cible de roquette en provenance de l’enclave palestinienne.
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À Tel Aviv, située à une petite centaine de kilomètres au nord de Sdérot, trente familles ont trouvé refuge dans un hôtel, au lendemain de la terrible attaque du Hamas du 7 octobre qui a déclenché une nouvelle guerre avec Israël. Ces familles tentent de se reconstruire et d'oublier la terreur que les combattants du Hamas ont semée pendant plusieurs heures dans les rues de leur ville.
Léa a les traits du visage tirés. Elle passe le plus clair de son temps dans le hall de l'hôtel. "Les terroristes rôdaient autour de notre maison. On les voyait depuis nos fenêtres, on avait très peur", se souvient-elle. Seule avec ses deux enfants, elle a quitté Sdérot dès le lendemain. " On ne pouvait plus rester. Ici, ça va, mais ce n'est pas chez nous. Nous vivons comme des réfugiés. Nous avons du mal à dormir. Ma fille a peur, elle fait des cauchemars, elle pleure beaucoup. Moi aussi, j'ai peur. À chaque fois que j'entends un bruit, je pense que des terroristes sont parmi nous. Nous sommes traumatisés."
Dalia, mère de quatre enfants, n'a pas hésité une seule seconde à fuir sa ville natale. "C'est très dangereux d'être à Sdérot aujourd'hui parce que des roquettes tombent tous les jours", explique-t-elle.
"J'ai vu un terroriste, j'ai croisé son regard. Il tirait sur tout ce qui bougeait. Mon amie a crié : 'J'ai un bébé !'. Il s'en fichait, il l'a tuée. C'était le mal".
Dalia, réfugiée de Sdérotà franceinfo
Pour toutes ces familles, un retour à Sdérot est tout simplement inenvisageable tant que le Hamas fera peser une menace sur le sud d'Israël. "Lorsque les roquettes en provenance de Gaza cesseront de pleuvoir, je rentrerai, affirme Dalia. Je ne veux plus vivre sous la menace des roquettes. Je veux que les terroristes du Hamas soient anéantis. S'ils ne sont pas éliminés, je ne rentrerai pas." L'attaque terroriste du Hamas a immédiatement soudé les Israéliens. La sidération a cédé la place à la détermination à anéantir le potentiel militaire du groupe islamiste palestinien.
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