Guerre au Proche-Orient : "La question de Gaza n'est pas du tout réglée", selon l'ancien colonel Peer de Jong

Israël craint que le Hamas ne se reconstruise, "probablement" sous un autre nom, selon le vice-président de l'Institut Themiis, dédié aux problématiques de paix et de sécurité.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors d'une conférence de presse, à Jérusalem, le 2 septembre 2024. (OHAD ZWIGENBERG / POOL)
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors d'une conférence de presse, à Jérusalem, le 2 septembre 2024. (OHAD ZWIGENBERG / POOL)

"La question de Gaza n'est pas du tout réglée. D'autant plus qu'on ne sait pas qui va gérer Gaza", prévient Peer de Jong, ancien colonel des troupes de marine, invité jeudi 16 janvier sur franceinfo, alors qu'un accord de cessez-le-feu a été trouvé entre Israël et le Hamas à Gaza. Selon lui, "ce n'est pas l'Autorité palestinienne, qui est basée à Ramallah, qui va pouvoir le faire".

Durant cette trêve, Israël craint que le Hamas ne se reconstruise. "Les dégâts qui ont été infligés à Gaza vont générer parmi la jeunesse gazaouie une motivation pour rejoindre les rangs du futur Hamas, qui s'appellera différemment probablement", confirme celui qui est également vice-président de l'Institut Themiis, dédié aux problématiques de paix et de sécurité.

Un processus amené à prendre "un certain temps"

Il reste encore des questions à régler dans cette trêve a admis mercredi le Premier ministre israélien. Pour Peer de Jong, Benyamin Nétanyahou "va devoir trouver une solution en interne" puisqu'une "partie de son gouvernement critique l'accord". Il y a également un aspect technique à prendre en compte dans la mise en place de l'accord, qui comprend notamment la libération des otages israéliens. "Les questions d'itinéraires, les questions de timing, où est-ce que ça va se passer...", analyse le vice-Président de l'Institut Themiis.

L'accord doit entrer en vigueur dimanche, la veille du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. "On ne sait pas très bien comment Trump va fonctionner. Il va être sûrement extrêmement intrusif, extrêmement directif. On verra si ça fonctionne ou pas. Il faut laisser le temps au temps", tempère Peer de Jong. "C'est un processus qui va durer un certain temps", insiste-t-il.

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