Accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas : "L'effet Trump a été déterminant", affirme l'ancien ambassadeur Élie Barnavi
Si Elie Barnavi veut y croire, il reste prudent quant à l'attitude du Premier minstre israélien. "Nous sommes au début d'un très long chemin, ça va être compliqué. Mais au moins, on a là une chance qu'on n'a pas connue depuis longtemps".
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"L'effet Trump a été déterminant", dans l'aboutissement d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, annoncé mercredi soir par le Qatar et les États-Unis, observe jeudi 16 janvier sur France Inter l'historien et ancien ambassadeur d'Israël en France, Élie Barnavi. Donald Trump "a aboyé sur Nétanyahou", explique l'ancien diplomate et l'a fait plier. Benyamin Nétanhayou "a pu tromper l'administration Biden. Avec Trump, ça ne marche pas. C'est à prendre ou à laisser".
Cet accord, qui doit encore être validé par le gouvernement israélien, prévoit, dans sa phase 1, la libération de 33 otages en échange d'un millier de Palestiniens et une augmentation de l'aide humanitaire. Il doit entrer en vigueur dimanche, la veille de l'investiture de Donald Trump. Elie Barnavi a exprimé dès mercredi soir sur franceinfo son "soulagement" et sa "joie". Mais "une joie teintée d'amertume parce qu'on aurait pu avoir cet accord il y a huit mois sinon davantage". Le diplomate faisait allusion au projet d'accord proposé par Joe Biden en mai dernier. "Si on l'avait fait à l'époque, on aurait épargné la vie d'au moins une dizaine d'otages, de 120 soldats israéliens et de milliers de Palestiniens à Gaza", a-t-il rappelé.
Méfiant quant à Nétanyahou
Elie Barnavi reste toutefois prudent sur la fin de la guerre et les velléités du Premier ministre israélien. "Benyamin Nétanhayou présente cet accord comme un accord de cessez-le-feu provisoire", rappelle l'ancien ambassadeur. Selon lui, le passage à la phase 2 qui prévoit un cessez-le-feu permanent et le retrait complet des soldats israéliens "n'est pas certain du tout". Benyamin Nétanhayou "vend à sa base et à ses partenaires d'extrême droite que la guerre va recommencer, aussi dévastatrice qu'avant, et qu'il n'y aura jamais de 2e phase", avertit-il sur France Inter.
Elie Barnavi a cependant estimé mercredi sur franceinfo qu'il était possible de "se servir de ce qui se passe maintenant comme levier pour bouleverser la situation au Proche-Orient". Mais pour cela, l'ex-ambassadeur avançait une condition : "Un accord avec les Saoudiens, qui jouent un rôle extrêmement important en coulisse. Il faut une normalisation entre Israël et l'Arabie Saoudite. Si on arrive à avoir une vaste alliance régionale sous la houlette américaine à un moment où l'axe iranien est extrêmement affaibli, on pourrait avoir un Proche-Orient nouveau". Et le diplomate de conclure : "Nous sommes au début d'un très long chemin, ça va être compliqué. Mais au moins, on a là une chance qu'on n'a pas connue depuis longtemps".
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