Guerre à Gaza : la distribution d'aide humanitaire à Gaza est devenue un "piège mortel", déplore un responsable de l'ONU

Ce direct est désormais terminé.

Le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a écrit que la distribution d'aide humanitaire à Gaza était devenue un "piège mortel", dimanche 1er juin. Il cite des informations de médecins sur le terrain faisant état de "pertes massives" parmi les civils affamés dimanche matin. "Les livraisons et la distribution de l'aide doivent se faire à grande échelle et en toute sécurité", a-t-il ajouté dans un message publié sur son compte X. "Dans la bande de Gaza, cela ne peut se faire que par l'intermédiaire des Nations unies, notamment l'Unrwa." 

Les secouristes gazaouis dénoncent une frappe meurtrière. La défense civile de la bande de Gaza a annoncé qu'au moins 31 personnes avaient été tuées et plus de 176 blessées, dont des enfants, dans des tirs israéliens contre des personnes se dirigeant vers un centre de distribution d'aide alimentaire. "Il y avait beaucoup de monde, c'était le chaos", et "l'armée a tiré depuis des drones et des chars", a déclaré à l'AFP un homme affirmant s'être rendu au centre. Des images tournées par l'AFP montrent en outre des habitants évacuant des morts sur une charrette tirée par un âne, et une foule compacte d'hommes, certains chargés de colis, s'en revenant du centre, dans un paysage désertique et dévasté.

Un démenti de l'ONG et de l'armée israélienne. Mais la Fondation humanitaire de Gaza, ONG soutenue par les Etats-Unis et Israël à l'origine de cette initiative, a ensuite affirmé que "toute l'aide [avait] été distribuée aujourd'hui sans incident". Elle ajoute que "ces fausses informations" ont "été activement fomentées par le Hamas", les jugeant "fausses et fabriquées". L'armée israélienne dénonce également de "fausses informations", après avoir mené une enquête préliminaire. "Tsahal n'a pas tiré sur des civils alors qu'ils se trouvaient à proximité ou à l'intérieur du site de distribution d'aide humanitaire."

La réponse du Hamas à la proposition de cessez-le-feu est "complètement inacceptable", selon les Etats-Unis. Le mouvement islamiste palestinien se dit prêt à libérer dix otages israéliens encore vivants, "en échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens" détenus par Israël, insistant sur le fait que "cette proposition vise à obtenir un cessez-le-feu permanent, un retrait complet de la bande de Gaza et à garantir l'acheminement de l'aide à notre peuple et à nos familles". Une réponse jugée "complètement inacceptable" par l'émissaire américain, Steve Witkoff.

L'armée israélienne confirme avoir tué Mohammed Sinouar. Sur Telegram, l'armée a confirmé avoir tué Mohammed Sinouar, présenté comme le chef du Hamas dans l'enclave palestinienne, dans une frappe le 13 mai à Khan Younès, sur une "infrastructure située sous l'hôpital européen". Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou avait annoncé, mercredi, la mort du responsable palestinien. 

Une situation humanitaire désastreuse à Gaza. La situation humanitaire est catastrophique dans l'enclave palestinienne, où "100% de la population" est "menacée de famine", selon l'ONU, après un blocus de plus de deux mois de l'aide, qu'Israël n'a que partiellement assoupli la semaine dernière.