Israël approuve un projet clé de colonie de plus de 3 400 logements en Cisjordanie occupée

L'Autorité palestinienne a immédiatement dénoncé ce plan et anticipé "une véritable prison" pour les Palestiniens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une colonie israélienne au nord du village de Burqa, à l'est de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 15 juillet 2025. (ZAIN JAAFAR / AFP)
Une colonie israélienne au nord du village de Burqa, à l'est de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 15 juillet 2025. (ZAIN JAAFAR / AFP)

L'Etat hébreu a approuvé, mercredi 20 août, un projet de construction d'une colonie de plus de 3 400 logements en Cisjordanie, comme l'ont rapporté l'AFP et plusieurs médias israéliens. Le feu vert final à ce plan baptisé "E1" a été donné par le Comité supérieur de planification de l’administration civile, l'organe du ministère de la Défense israélien responsable de la planification et de l’aménagement du territoire en Cisjordanie.

La décision a été confirmée par Bezalel Smotrich, ministre des Finances, qui l'a qualifiée mercredi d'"historique", écrit le journal Times of Israël. Comme le rappelle ce média israélien, Bezalel Smotrich occupe également un poste de secrétaire d'Etat au ministère de la Défense, ce qui lui donne voix au chapitre sur la construction des implantations. "L'Etat palestinien est en train d'être effacé, non pas par des slogans, mais par des actions", a également affirmé ce ministre issu de l'extrême droite israélienne, dans des propos cités par le quotidien Haaretz. "Je suis heureux d'annoncer qu'il y a une heure à peine, l'administration civile a approuvé la planification pour la construction du quartier E1 !", s'est aussi félicité, plus tôt mercredi, le maire de la colonie israélienne de Maalé Adoumim.

Mi-août, Bezalel Smotrich, fervent partisan de la colonisation en Cisjordanie, avait appelé à accélérer ce plan de construction de plusieurs milliers de logements et à annexer le territoire occupé par l'Etat hébreu.

 "Cela ancre la division de la Cisjordanie occupée en zones et cantons isolés (...) au milieu de la terreur des milices de colons armés disséminées dans toute la Cisjordanie", a dénoncé mercredi l'Autorité palestinienne, qui anticipe "une véritable prison" pour les Palestiniens. 

"[Cette décision] compromet les perspectives de mise en œuvre de la solution à deux Etats (...) en fragmentant l'unité géographique et démographique de l'Etat palestinien."

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne

dans un communiqué

Mercredi, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a par ailleurs ordonné le rappel de 60 000 réservistes après avoir donné son aval pour la prise de la ville de Gaza, en pleine médiation en vue d'une trêve dans le territoire palestinien et la libération d'otages. Une offensive militaire qui "ne peut conduire qu'à un véritable désastre", a notamment réagi Emmanuel Macron.

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