Guerre dans la bande de Gaza : le gouvernement israélien limoge le chef du renseignement intérieur, la Cour suprême suspend la décision

Ronen Bar devait quitter ses fonctions au plus tard le 10 avril, mais la Cour suprême a annoncé "une mesure provisoire suspendant" ce renvoi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, dans un lieu non précisé dans le centre d'Israël, le 11 octobre 2021. (YOSSI ZELIGER / AFP)
Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, dans un lieu non précisé dans le centre d'Israël, le 11 octobre 2021. (YOSSI ZELIGER / AFP)

Renvoyé par Benyamin Nétanyahou et ses ministres. Le gouvernement israélien a acté à l'unanimité, vendredi 21 mars, le limogeage de Ronen Bar, chef de l'agence de sécurité intérieure Shin Bet, sur proposition du Premier ministre. Ronen Bar devait quitter ses fonctions lorsque son successeur serait nommé, ou au plus tard le 10 avril, a annoncé le bureau de Benyamin Nétanyahou. Dans une lettre, le chef du gouvernement a évoqué "une perte de confiance professionnelle et personnelle persistante". Cette "perte de confiance (...) s'est consolidée au cours de la guerre, au-delà de l'échec opérationnel du 7-Octobre, et en particulier ces derniers mois", ajoute Benyamin Nétanyahou dans ce courrier.

Vendredi en début d'après-midi, la Cour suprême israélienne a finalement annoncé "une mesure provisoire suspendant" ce renvoi, le temps pour elle de tenir des audiences pour examiner, d'ici au 8 avril, cinq recours déposés contre la décision annoncée dans la nuit par l'exécutif de révoquer Ronen Bar. 

Ronen Bar, nommé en octobre 2021 pour un mandat de cinq ans, avait assuré dès jeudi soir qu'il se défendrait devant les "instances appropriées". Dans une lettre rendue publique, il a affirmé que les motivations de son limogeage sont basées sur "l'intérêt personnel" et ont pour but d'"empêcher les enquêtes sur les événements qui ont conduit au 7-Octobre et sur d'autres graves affaires examinées actuellement par le Shin Bet".

Dès dimanche, l'annonce de sa future révocation avait provoqué la colère de l'opposition et entraîné des manifestations qui ont dénoncé une "menace contre la démocratie" et accusé le Premier ministre de vouloir concentrer le pouvoir. Jeudi soir, plusieurs milliers de personnes ont bravé la pluie et le vent pour manifester devant la résidence privée de Benyamin Nétanyahou à Jérusalem, puis devant la Knesset, le Parlement israélien.

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