Reconnaissance d'un État palestinien : joie et incompréhension au Proche-Orient
Comment l’annonce d’Emmanuel Macron, qui souhaite reconnaitre l’État de Palestine, a-t-elle été accueillie sur place par les principaux intéressés ? Reportage à Ramallah et Sdérot, vendredi 25 juillet.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Alors que le drapeau de la Palestine, État en devenir pour la France, flotte sur la ville de Ramallah (Cisjordanie), la nouvelle de la reconnaissance du pays s'est répandue comme une traînée de poudre. "Vive la France, elle est bien la France", déclare un homme, rencontré au marché dans la matinée du vendredi 25 juillet. "C'est une bonne nouvelle, mieux vaut tard que jamais", ajoute un autre.
"Emmanuel Macron reconnaîtra l'État palestinien en septembre", s'affiche à la une des journaux. L'autorité palestinienne se félicite de la décision. "Cette reconnaissance est importante au moment où les Palestiniens font face à une menace existentielle de la part d'Israël", a ainsi commenté Omar Awadallah, le ministre adjoint palestinien aux Affaires étrangères.
À Ramallah, si la position française est applaudie, à la sortie de la prière, tout le monde garde en tête que la Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967, et surtout la guerre intense dans l'autre petit territoire palestinien. "Notre douleur est présente à chaque instant, car nous pensons à nos proches qui souffrent à Gaza", dit un homme. Gaza, dirigée par l'autre mouvement palestinien, le Hamas, sombre dans le chaos entre catastrophes humanitaires et bombes israéliennes après 22 mois de guerre.
Israël critique la décision de la France
Côté israélien, de nombreuses personnes viennent observer les destructions à la jumelle, tous les jours. À l'instar de leur gouvernement, ils s'indignent de la décision française qui selon eux, ne fait que récompenser le terrorisme et les massacres du 7 octobre. "Je me sens totalement trahi par les pays européens. J'espère que d'autres ne suivront pas l'exemple de Macron", estime un homme rencontré à Sdérot (Israël). Mais dans le fond, le gouvernement israélien et la majorité de la population refusent une solution à deux États. "Je pense que le président Macron ne réfléchit pas avant de parler, et je ne crois pas que le monde s'intéresse à un État palestinien", pense une femme.
La position française semble faire en Israël l'unanimité contre elle.
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