La France reconnaît l'Etat de Palestine : cinq séquences à retenir du discours d'Emmanuel Macron devant l'ONU
Le chef de l'Etat français s'est exprimé devant l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, lundi. "La paix est beaucoup plus exigeante, beaucoup plus difficile que toutes les guerres", a-t-il lancé depuis la tribune.
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"Aujourd'hui, 142 Etats proposent cette paix, main tendue prête à être serrée". La France, par la voix de son président Emmanuel Macron, a officiellement reconnu l'Etat de Palestine, lundi 22 septembre. "Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir", a lancé le chef de l'Etat, s'exprimant à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, lors d'un sommet organisé par la France et l'Arabie saoudite sur l'avenir de la solution à deux Etats.
Emmanuel Macron avait annoncé cette décision fin juillet, réalisant une promesse de longue date de la diplomatie française, alors que la guerre d'Israël contre le Hamas a fait plus de 65 000 morts dans la bande de Gaza.
Cette initiative française a été prise de concert avec d'autres pays, notamment la Belgique et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, reconnu la Palestine lundi. Dimanche, ce sont le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal qui ont franchi le pas. Voici ce qu'il faut retenir du discours du président français à la tribune de l'ONU.
1"Rien ne justifie plus la poursuite de la guerre à Gaza"
En ouverture de son discours, Emmanuel Macron a d'abord évoqué le 7-Octobre, "la pire attaque terroriste de l'histoire d'Israël". "Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d'arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite", a ajouté le chef de l'Etat, ajoutant que "depuis le 7-Octobre, c'est bien la vie de l'autre qui est niée".
Le président a ensuite critiqué les actions du gouvernement de Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza. "Ce sont les vies de centaines de milliers de personnes déplacées, blessées, affamées, traumatisées, qui continuent d'être détruites", s'est-il ému, jugeant le Hamas "considérablement affaibli". "Rien ne justifie plus la poursuite de la guerre à Gaza", a-t-il lancé.
2"La France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine"
"Fidèle à l'engagement historique de mon pays au Proche-Orient pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine", a lancé Emmanuel Macron. L'annonce a été longuement applaudie.
"Cette reconnaissance est une manière d'affirmer que le peuple palestinien n'est pas un peuple en trop", a-t-il ajouté, réaffirmant l'attachement de la France pour une solution à deux Etats. "Nous sommes convaincus que cette reconnaissance est la solution qui seule permettra la paix pour Israël", a-t-il ajouté, s'adressant au gouvernement israélien, opposé à cette annonce. Elle est aussi "une défaite pour le Hamas", a ajouté le président français.
3"Je pourrai décider d'établir une ambassade auprès de l'Etat de Palestine"
Emmanuel Macron a détaillé un plan pour la paix entre Israël et la Palestine. Après un cessez-le-feu et la libération de "tous les otages", "une administration de transition intégrant l'Autorité palestinienne, la jeunesse palestinienne, accompagnée de forces de sécurité dont nous accélérons la formation, aura le monopole de la sécurité à Gaza", a détaillé le chef de l'Etat, insistant sur le "démantèlement et désarmement du Hamas".
"La France est prête à contribuer à une mission internationale de stabilisation", a confié Emmanuel Macron. Réclamant une "Autorité palestinienne renouvelée", il a affirmé qu'il pourrait "décider d'établir une ambassade auprès de l'Etat de Palestine", là encore "dès lors que tous les otages détenus à Gaza auront été libérés et qu’un cessez-le-feu aura été établi".
4 "Rien ne sera possible sans (…) les autorités israéliennes"
Le président français s'est également adressé aux Israéliens. "Rien ne sera possible sans que les autorités israéliennes s'approprient pleinement notre ambition renouvelée de parvenir enfin à la solution des deux Etats", a plaidé Emmanuel Macron.
Affirmant connaître la "réticence" et la "crainte" du "peuple israélien", ainsi que "sa tristesse et sa fatigue", le président a dit espérer que "les autorités israéliennes l'entendront également et sauront s'engager à leur tour". "Je sais que le peuple israélien et ses dirigeants peuvent en avoir la force", a-t-il ajouté.
5 "La paix est beaucoup plus exigeante, beaucoup plus difficile que toutes les guerres"
"Aujourd'hui, 142 Etats proposent cette paix, main tendue prête à être serrée", a rappelé Emmanuel Macron en conclusion de son intervention. "Le temps est venu de ne plus discuter nulle part l'existence d'un Etat d'Israël et d'en faire une évidence", a-t-il détaillé, rappelant que plusieurs pays ne reconnaissent toujours pas l'Etat hébreu.
"Le temps est venu de rendre justice au peuple palestinien et ainsi de reconnaître un Etat de Palestine frère et voisin, à Gaza et en Cisjordanie et par Jérusalem. Appelant à "bâtir la paix", le chef d'Etat a fait part de son espérance devant l'ONU. "La paix est beaucoup plus exigeante, beaucoup plus difficile que toutes les guerres", a-t-il conclu.
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