Reconnaissance de l'Etat palestinien : la "France se tient du bon côté de l'Histoire", déclare la ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne
La France et neuf autres pays occidentaux reconnaîtront l'Etat palestinien, lundi, à New York.
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"Nous apprécions vraiment la position de la France qui se tient du bon côté de l'Histoire", réagit, lundi 22 septembre, sur franceinfo Varsen Aghabekian Chahine, ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne alors que la France et d'autres pays, notamment le Luxembourg ou la Belgique, vont reconnaître officiellement l'Etat de la Palestine lors d'une conférence en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
"C'est maintenant le bon moment. Si ce n'est pas maintenant, ce sera quand alors ? Aujourd'hui un génocide a lieu dans la bande de Gaza", alerte Varsen Aghabekian Chahine. Dès dimanche le Royaume-Uni, l'Australie et le Canada ont officiellement reconnu l'Etat de Palestine. Une décision historique dénoncée par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou comme un "danger" pour l'existence d'Israël.
"Pour qu'un scrutin se tienne, il faut que la guerre s'arrête"
Cette reconnaissance est un geste diplomatique historique. Mais si la France franchit le pas, c'est parce que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a adressé un courrier à Emmanuel Macron dans lequel il a donné des garanties au président français, notamment sur l'organisation d'élections présidentielles et législatives dans l'année. Mahmoud Abbas, arrivé au pouvoir il y a 20 ans, n'a jamais remis en jeu son mandat. Mais Varsen Aghabekian Chahine précise que les Palestiniens seront appelés aux urnes dans l'année, si les conditions d'organisation d'un scrutin sont réunies. "Comment voulez-vous que l'on organise des élections si ce génocide et cette guerre continuent", fustige-t-elle.
"Comment la population de Gaza peut-elle voter ? Est-ce que la France accepterait que seulement la moitié du pays participe à des élections ?"
Varsen Aghabekian Chahineà franceinfo
"Pour qu'un scrutin se tienne, il faut que la guerre s'arrête. L'autre condition, c'est que les habitants palestiniens de Jérusalem participent au processus électoral", appuie-t-elle. "La communauté internationale doit convaincre Israël qu'empêcher les habitants de Jérusalem-Est de voter est une violation du droit international. Car Jérusalem-Est fait intégralement partie des territoires occupés", défend la ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne.
"Le Hamas doit devenir un parti politique"
Sur le rôle du Hamas dans ce processus, Mahmoud Abbas a promis que l'organisation islamiste déposerait les armes et ne dirigerait plus Gaza. Or, sa ministre des Affaires étrangères n'exclut pas un retour aux affaires du Hamas. "Si le Hamas s'engage en faveur d'un processus démocratique et s'il accepte de vivre en paix et en sécurité avec Israël, s'il reconnaît la souveraineté d'Israël sur 78% du territoire de la Palestine historique, si toutes ces conditions sont remplies, quel est le problème ?", s'interroge Varsen Aghabekian Chahine. "Le Hamas doit devenir un parti politique."
Cette perspective est rejetée catégoriquement par les Israéliens, et effraie les chancelleries, le Hamas ayant revendiqué les massacres du 7-Octobre. "Le 7-Octobre a été violent. Mais la violence du 7-Octobre doit être analysée par rapport au contexte dans lequel nous vivons depuis 70 ans", répond Varsen Aghabekian Chahine, qui souligne que "la réponse des Israéliens est largement au-delà de ce à quoi l'on pouvait s'attendre en représailles".
La ministre des Affaires étrangères palestiniennes se dit par ailleurs ouverte à des négociations avec l'Etat hébreu sur les territoires occupés. Plus d'un demi-million de colons israéliens vivent illégalement en Cisjordanie, à l'intérieur des frontières d'un Etat palestinien que la France s'apprête à reconnaître.
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