La Cour internationale de justice déclare qu'Israël doit faciliter l'acheminement de l'aide à Gaza, ce qu'il refuse "catégoriquement"

Cette décision intervient alors que les organisations humanitaires s'efforcent d'intensifier l'aide humanitaire indispensable à Gaza, après le fragile cessez-le-feu conclu plus tôt ce mois-ci.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un bulldozer à Gaza, le 21 octobre 2025. (DOAA ALBAZ / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)
Un bulldozer à Gaza, le 21 octobre 2025. (DOAA ALBAZ / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

Un cessez-le-feu encore insuffisant. La Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré, mercredi 22 octobre, qu'Israël était tenu, en vertu du droit international, de faciliter l'acheminement de l'aide à Gaza. Cette décision intervient alors que les organisations humanitaires s'efforcent d'intensifier l'aide humanitaire indispensable à Gaza, après le fragile cessez-le-feu conclu plus tôt ce mois-ci. L'avis de la CIJ n'est pas juridiquement contraignant, mais la Cour estime qu'il a "une grande portée juridique et une autorité morale".

Israël, qui n'a pas pris part à la procédure, a annoncé rejeter "catégoriquement" l'avis de la CIJ. "Il s'agit là d'une nouvelle tentative politique visant à imposer des mesures politiques contre Israël sous le couvert du droit international", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Oren Marmorstein, sur X.

"Israël doit mettre fin à ces politiques illégales"

Le président de la CIJ, Yuji Iwasawa, a déclaré qu'Israël était "dans l'obligation d'accepter et de faciliter les programmes d'aide fournis par les Nations unies et ses entités". Parmi ces organisations figure l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, qu'Israël a interdite après avoir accusé certains de ses employés d'avoir participé à l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023. La CIJ a jugé qu'Israël n'avait pas étayé ces allégations.

L'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, a salué cet avis qui, selon elle, indique très clairement qu'"Israël doit mettre fin à ces politiques illégales". "Les Etats ont l'obligation de faire en sorte qu'Israël respecte ses obligations à cet égard", a déclaré le ministère des Affaires étrangères palestinien dans un communiqué sur X. Le Hamas a également salué l'avis consultatif de la CIJ, qui stipule qu'Israël ne doit pas utiliser la famine comme moyen de guerre à Gaza. "La décision de la Cour interdisant l'utilisation de la famine comme méthode de guerre confirme que l'occupation, en affamant délibérément les Palestiniens, commet une forme de génocide", a déclaré l'organisation islamiste dans un communiqué.

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