"Il n'y a pas de nourriture, même pas d'eau salée, nous n'avons rien" : dans la bande de Gaza dévastée, la population est à bout

Publié le 16/10/2025 14:45 Mis à jour le 16/10/2025 17:04

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France 2 - L. Lacroix, H. Sbeata, A-F. Lespiaut, H. Nalbandian - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Gaza est en ruines : 80 % des bâtiments détruits ou endommagés. Les habitants survivent dans des tentes, sans eau ni nourriture. L’aide humanitaire arrive au compte-goutte, tandis que la peur et la menace de nouveaux combats pèsent sur cette ville transformée en fantôme.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

80 % des bâtiments sont détruits ou endommagés selon l'ONU. Les images avant après de la ville de Gaza sont saisissantes. Ahmad Al-Abbasi, habitant de Gaza, creuse avec les moyens du bord pour dresser une tente là où se trouvait son immeuble. Il raconte : "On est revenu aujourd'hui et on a trouvé notre immeuble qui faisait 5 étages et abritait au moins 15 à 20 familles tout en haut."

Gaza s'est transformée en ville fantôme, marquée par la destruction et la détresse des habitants.

Une aide encore insuffisante

L'aide humanitaire a commencé à entrer dans Gaza, mais seulement depuis le territoire israélien. L'ONU juge cela insuffisant et réclame l'ouverture de tous les points de passage, y compris avec l'Égypte.

En attendant, les habitants survivent dans des conditions précaires : "Il n'y a pas d'eau, pas de vie, aucun élément essentiel pour survivre. Pas de nourriture, même pas d'eau salée. Nous n'avons rien", explique Mustafa Mahram, habitant de Gaza.

De son côté, Mahasen Fadi Azzam doit se débrouiller seule avec ses huit enfants, son mari ayant été tué en novembre dernier. Elle implore : "Je demande au monde de m'aider. Il faut reconstruire plus vite."

Le quotidien reste lourdement marqué par la guerre, avec le son constant des drones israéliens et les menaces d’Israël de reprendre les combats si les dernières dépouilles des otages décédés ne sont pas restituées par le Hamas.