Reconnaissance de la Palestine : pourquoi l'Italie reste frileuse sur la question

La France et plusieurs autres pays ont reconnu l'État de Palestine à l'ONU lundi, dans le sillage du Royaume-Uni, de l'Australie et du Canada dimanche. Mais l'Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment.

franceinfo

Radio France

Publié le 23/09/2025 12:00

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La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, le 10 juillet 2025 à Rome (Italie). (ANDREAS SOLARO / AFP)

Lundi 22 septembre, une dizaine de pays ont reconnu l'État de Palestine depuis la tribune de l'ONU. Parmi eux, plusieurs pays européens comme la France, l'Espagne ou encore la Belgique. L'Italie, en revanche ne fait toujours pas partie des nations qui reconnaissent la Palestine. Une position notamment due aux divisions sur la question au sein du gouvernement italien.

Ne pas fâcher Trump, ni Salvini

Giorgia Meloni n'a pas participé à la réunion convoquée par Paris et Riyad sur le thème des deux Etats, à New York en juillet dernier, mais interviendra mercredi devant l'Assemblée générale des Nations unies. En politique internationale, la position frileuse de l'Italie peut se lire comme une volonté de ne pas se dissocier de Donald Trump, pour qui la reconnaissance de la Palestine est "une récompense pour le Hamas". Et du point de vue de la politique intérieure, cette position permet de ne pas créer de brèche avec le vice-Premier ministre d'extrême droite, pro-israélien, Matteo Salvini.

Selon les sondages, quatre Italiens sur dix sont favorables à la reconnaissance de l'État palestinien. Lundi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en Italie sous le slogan "Non au génocide à Gaza". Mais la majorité pointe avant tout les violences qui ont marqué l'une des principales manifestations, celle de Milan, où des heurts ont éclaté entre manifestants et policiers.

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