En Iran, deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau par un homme qui s'est suicidé

Aucune information n'a été communiquée sur les motivations de l'auteur des faits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un drapeau iranien flotte à Téhéran, en Iran, le 29 décembre 2024. (MORTEZA NIKOUBAZL / NURPHOTO / AFP)
Un drapeau iranien flotte à Téhéran, en Iran, le 29 décembre 2024. (MORTEZA NIKOUBAZL / NURPHOTO / AFP)

Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés, samedi 18 janvier, par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire. Selon le média iranien Mizan Online, les victimes sont les chefs des branches 39 et 53 de la Cour suprême, Ali Razini et Mohammad Moghisseh. Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était "entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet" et les avait tués.

Aucune information n'a été communiquée sur les motivations de l'auteur des faits, mais Mizan Online a précisé qu'il "n'avait pas de dossier devant la Cour suprême". L'affaire, très rare en Iran, "fait désormais objet d'une enquête", a ajouté l'agence officielle, qualifiant les faits d'acte "terroriste".

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslams, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, inférieur à celui d'ayatollah. Ils avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années. Mohammad Moghisseh, 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979. Il a été sanctionné en 2019 par les Etats-Unis pour avoir "supervisé un nombre incalculable de procès inéquitables". De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire, mais aussi politique de l'Iran. En 1998, alors chef du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

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